Singersbach et le Vogtsbauernhof

Aujourd’hui, je m’en vais te causer d’un truc qui est dû aux Croisades. Non, stop, t’arrêtes tout de suite : pas les croisières, style bal du commandant que la dernière fois je lui ai marché sur l’orteil, et qu’il en a lâché sa coupette de champagne pour arroser la très peu vêtue Duchesse Peusèche. Non, je te parle Histoire, là ! Les Croisades, avec des Croisés. Tu sais, les gars avec des armures dont je me dis que ça devait quand même cocotter sévère là-dessous, ce qui pouvait malgré tout rendre cela un rien exc… mais c’est pas le sujet.

C’est quoi, le sujet déjà ? Ah oui, la sortie du jour. Alors. Donc nous partîmes 500, mais par un prompt renfort, nous vîmes… Euh 8 je crois. Bon j’essaie de faire dans la littérature mais je préfère la nature, alors je résume : on s’est tapé une première montée au-dessus de Hausach pour voir le château du Husen, justement construit après les Croisades. Enfin, le château, on se connaît maintenant. Une ruine. Encore que la tour est pas mal conservée, et même décorée d’une guirlande et d’un sapin de Noël !

Puis là, on a grimpé style sportif, ou, comment dire, nous prîmes de l’altitude de manière affirmée (joli ça, non ?), enfin bref je suis arrivée là-haut en me disant que j’aurais dû moins forcer sur l’apéro samedi soir.

Où ça ? Au fond de la Vallée de la Kinzig, à gauche après les toilettes. Puis le déjeuner derrière la chapelle du Kreuzberg, sur des bancs, pour éviter de se retrouver le croupion frigorifié.

Figure-toi que c’est de là, vers Gutach entre autres, que vient la tradition du Bollenhut, le chapeau à pompons. Si t’as déjà vu, onze gros pompons sur un chapeau de paille. Ça pèse jusqu’à deux kilos le machin, alors tu penses, moi je m’en suis bien tirée avec la coiffe alsacienne. Mais fais gaffe mon canard. Si les pompons sont rouges, tu peux entamer des manœuvres d’approche, tu peux sortir le grand jeu, tu peux roucouler ou faire la roue ; sous le chapeau, c’est une jeune fille. Par contre, si les pompons sont noirs, tu peux oublier parce que la dame est mariée et en général, le mari de Forêt-Noire est comme les autres, il aime pas qu’on tourne autour de sa belle. C’est pas les manœuvres d’approche qu’il faudra étudier, mais les stratégies de fuite.

En revanche, rassure-toi, moi tu peux m’approcher, les pompons sont pas rouges au contraire, tous les feux sont au vert, je t’attends, fais-moi la cour, dis-moi que je suis belle en ce miroir, invite-moi pour un Schnitzel et des frites et je serai la plus heureuse. Hein ? Tu préfères la Curry Wurst ? Mais d’où qu’il sort, celui-là encore ?

Si je voulais du curry je prendrais un Maharadjah, un vrai avec un palais, du pognon, des serviteurs et une brasserie privée !

Enfin bon, sinon, c’était la magie de Noël, avec les poussettes qui te roulent sur le pied, les déambulateurs qui déambulent, les mini-humains qui hurlent dans lesdites poussettes, les odeurs de sucré et de salé, les rots de bière, les pieds au froid, mais tout de même au final, un Kaffee-Kuchen, avec une part de forêt-noire pour les plus gourmands.

Karina-Iris

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