En démarrant la montée, nous nous demandâmes pourquoi diable au début du précédent millénaire, les architectes n’avaient pas installé leur châteaux-forts dans la plaine, ayant ainsi une pensée pour les randonneurs qui en visiteraient les ruines bien des siècles plus tard. C’est en arrivant au Hagueneck que nous comprîmes que celui-ci avait été posé là-haut à 420 mètres (on connaît une néerlandaise qui trouve ça haut, et un savoyard qui n’aura pas remarqué que ça monte), pour sa vue magnifique sur la plaine, car l’édifice n’avait pas de but militaire.
Le parcours nous proposa un premier sentier en balcon, puis une descente, mais c’était pour mieux remonter vers l’objectif suivant qui se dessinait tout là-haut (des soupirs fusèrent à ce moment-là) : les Trois-Châteaux du Haut-Eguisheim ! Nos efforts nous hissèrent jusqu’à 500 mètres d’altitude (ce qui fit frissonner la néerlandaise, mais rigoler le savoyard), où se dresse cette majestueuse suite de tours de grès constituant les Trois Châteaux. Parfait exemple d’une structure qui évolua dans le temps au fil des héritages et des alliances pour se diviser en trois châteaux. Au sud, le Weckmund, dont l’accès est aujourd’hui risqué, au centre le Wahlenbourg où nous prîmes notre déjeuner, et au nord le Dagsbourg.
Nouveau superbe sentier en balcon, nouvelle descente et… montée finale vers le dernier château de la journée, le Hohlandsbourg. Ancienne résidence des Habsbourg, il culmine à 620 mètres d’altitude (la néerlandaise a fait demi-tour et le savoyard était mort de rire). La vue sur Colmar se prolonge par celle sur le Kaiserstuhl, de l’autre côté du Rhin. Tiens donc, une idée pour l’automne, depuis le temps que nous n’y sommes pas retournés !
Nous entreprîmes ensuite la descente plutôt raide vers Wintzenheim, notre point de départ, pour prendre un pot de fin de randonnée, le premier depuis longtemps d’ailleurs, en compagnie d’une néerlandaise qui venait de s’orienter vers la spéléologie, et d’un savoyard qui venait de lancer une pétition pour rehausser les Vosges en creusant davantage le Fossé Rhénan.











































