Une deuxième journée toute en contrastes. Dans le froid accentué par la neige au sol, nous voici partis vers Gemainfaing, puis vers Sain-Jean d’Ormont où résident visiblement des artistes !

Ce village propose son église Saint-Jean-Baptiste, avec son étonnant clocher à bulbe. Tout autour, nous avons découvert son cimetière militaire. Outre les deux guerres mondiales, une victime de la moins connue guerre d’Indochine y est également enterrée. Le cimetière « civil », lui, est tout à fait étonnant de vieilles tombes néanmoins ornées de plaques plus récentes et parfois brisées, et de tombes contemporaines copieusement fleuries et chargées d’hommages aux défunts. Un endroit vraiment étonnant, beau et impressionnant.

Flash sur le 21^ème siècle avec la vue sur les éoliennes installées en 2017 au-dessus de Launois. Et peu de temps après, retour un siècle en arrière, si proche et déjà si loin dans l’Histoire, avec le site de Fontenelle, plus connu sous le nom de « cote 627 ».

Il y a là un paysage remodelé par les tranchées et les obus dès 1915, aujourd’hui un peu apaisé par la forêt qui y a poussé. Tranchées et trous d’obus, et puis ce cimetière et son mémorial monumental, le tout dans la première neige de la saison. Des centaines de milliers d’obus sont tombés ici chaque jour, en 1915, rasant également les villages environnants tels que la Fontenelle, dont des photos d’époque retracent l’agonie, tout au long du parcours.

Au point qu’un itinéraire porte le nom de « sentier des hameaux morts pour la France ».

Mais nous avons aussi vu des vaches dans la neige, des canards en rut, des moutons, bref, de quoi rire et apprécier la lumière de novembre !