Week-end jour 2, Todtmoos, 2 avril 2023

Quelqu’un a-t-il du pastis ? Personne ? Pourtant de l’eau il y en avait, manquaient plus que les glaçons et encore, en trempant les doigts dans le verre, c’était bon. Mais une journée magnifique cela dit, sérieusement, et sous le signe de l’eau.

Depuis Lörrach, la surprise a été le Wehratal, un majestueux canyon que nous avons traversé en voiture par la L148. Des images tellement inattendues qu’une pensée fusa : faut qu’on aille un jour randonner par là ! Et voilà Todtmoos, dont le nom évoque la tourbière humide, ça annonçait la couleur. Béni sois-tu Jean Marius, inventeur du parapluie ! Entre capage et décapage, nous avons remonté la très belle Rabenschlucht avec ses petits ponts. A première vue, le nom fait peur, mais ça veut simplement dire le ravin des corbeaux.

D’une sculpture animale à une autre, œuvres d’art forestières, nous n’avons même pas remarqué que nous montions, tu t’rends compte ? D’où l’arrivée au Col du Hochkopf et dans l’eau cette fois sous sa forme vaporeuse. La tête dans les nuages oui, mais c’est moins romantique dans la réalité ! A défaut de grimper à la tour pour voir le brouillard, nous avons parcouru le Panorama Weg pour arriver au vieux tilleul et ses Himmelsliegen, ses chaises longues célestes, quoi, et on y croit, on y croit, avec du soleil on peut y croire.

Bien que n’ayant rien à nous faire pardonner (ça se saurait), nous avons péleriné sans pélerines mais avec des capes de pluie au Liebfraubrunnen (la fontaine de la Vierge) et puis à la Herr Jesu Kapelle de Rütte (on comprend même sans traduction !). Ces formalités expiatoires accomplies, ce fut retour à la flotte, pardon, à l’eau, pour descendre le long des cascades de Todtmoos. Quel plaisir de les voir en pleine forme, loin des filets d’eau que nous avions pu voir ailleurs l’été dernier. De la vraie cascade des familles, virile, abondante, puissante, tonitruante, walkyrienne, en un mot : cascadante !

Un nouveau concept nous fut proposé : le Kaffee-Kuchen à composer soi-même et en plein air (on en revient au magasin suédois !), et cela au profit d’une famille du Burkina Faso. Revenus à Todtmoos, comme il se doit sous le soleil de la journée finissante, nous avons conclu le week-end par un Kaffee-Kuchen vrai de vrai, et l’achat de Lebküchle, les pains d’épice locaux. Du coup moi, j’en ai complètement oublié mon pastis !

Karina-Iris

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