Des gens qui brassent du vent, on en connaît plein. Il suffit d’entendre certains politiques, ou d’aller au bureau et d’entendre certains chefs ! Mais alors des gens qui percent le vent, ça je connaissais pas. Et pourtant, on en a rencontré un ! Enfin nous en rencontrâmes un spécimen. Il est là comme hommage à la puissance de la nature, et pour nous alerter sur son gaspillage insensé. Si, si, tu vas voir les photos !
Dès le départ à Kappel, nous nous farcîmes une montée régulière et variée et nous montâmes plus de mille mètres jusqu’au Schauinsland. Et nous schauâmes si je puis dire, puisque le nom de de ce sommet de 1284 mètres signifie « regarde le pays » ! T’imagines chez nous ? Tu vas où ce week-end ? Au Regarde le Pays… Ils n’étaient pas inspirés quand ils ont inventé le nom, au 14ème siècle.
J’en reviens à la vue, sur les Vosges, sur la plaine du Rhin, et sur la Forêt-Noire, évidemment puisqu’on était en plein dedans, et sur son sommet, le Feldberg à 1493 mètres. Enfin le chemin pour y aller nous eut tout de même demandé de parcourir 14 kilomètres, aussi nous nous abstînmes. Hm, il rend bien celui-là, je trouve, nous nous abstînmes, vous vous abstîntes, et j’ai envie d’une absinthe.
Franchement, les mille mètres, on se les est tapés facile, j’en revenais pas ! Mais par contre j’y reviendrai parce que c’est joli, là-haut. Déjeuner au vin italien (merci Jean-Luc) au pied de la tour et c’était parti pour la descente vers le Rappeneck et surtout son auberge et, Allemagne oblige, son Kaffee-Kuchen. Juste à côté se trouve une petite chapelle blanche, la Zahnwehkapelle. Attention j’vous le traduit : la chapelle du mal de dents ! Là, on nage en plein délire, je préférais mon Regarde le Pays !
Une fois descendues les tartes, il nous restait à descendre la montagne parce qu’on n’était pas arrivés. Dieu que le fond de la vallée était encore loin !
Et là, nouvelle rencontre. Après l’autre qui perce le vent, voilà qu’on croise Coronus ! Non, non, ce n’est pas un gros mot, c’est le nom d’un personnage, une étrange œuvre d’art en pleine nature où elle a été posée à Pâques 2020. Mais oui, Pâques 2020, l’époque où j’avais droit à une sortie d’un kilomètre et une heure par jour alors que les Allemands, eux, avaient compris qu’il faut laisser le droit à la nature. Coronus évoque l’épidémie de peste noire au 14ème siècle (donc quand ils ont inventé le nom du sommet) et la met en rapport avec l’épidémie de virus chinois dit coronavirus en 2020, et veut montrer par là qu’au final, malgré notre évolution scientifique, la mort rôde toujours en arrière-plan. C’est du moins ce qui est écrit sur le panneau explicatif, si j’ai bien lu.
Donc une des premières œuvres d’art liées à la pandémie que nous avons traversée. Et voilà de quoi terminer mon article sur une note philosophique, que je m’en épate moi-même !
Karina-Iris











































