Sur les hauteurs de Saverne

Attention, je vais faire dans la grande littérature : et le voici surgi de la nuit des temps tel un vaisseau de pierre envoyé par un passé mystérieux. C’est le Haut-Barr qui développe sa majesté aux contours révélés par le ciel blanc et la neige. Ouah ! M’est venue toute seule celle-là ! Imposant ou pas, on est mont… nous grimpâmes au sommet de l’édifice, franchissant le pont du diable où je faillis défaillir, aux prises avec le vertige. La vue est imprenable sur la plaine, sur le village de Haegen et sur le Grand Geroldseck. On en parlera plus tard, de celui-là.

On notera au passage que le Bas-Barr n’existe pas. Ou alors pour les amateurs d’éléphants.

En 1798 est implantée ici la tour du télégraphe Chappe, sur la ligne Paris-Strasbourg. Moyen de communication révolutionnaire (vue l’époque), il a cessé de fonctionner en 1852. A mon avis, c’est tout simplement parce qu’on ne pouvait pas mettre de pièces jointes dans cet ancêtre de l’email.

Puis donc, on arrive dans l’un des plus vieux châteaux-forts des Vosges, érigé sans doute à partir de 1100. Classé aux Monuments Historiques dès 1898 c’est le ? Le ? Ben faut suivre ! Le Grand-Geroldseck ! Où un abri nous a permis d’organiser la pause déjeuner.

Top départ ensuite pour le point culminant de notre randonnée : la Tour du Brotsch, édifiée en 1897 par le Club Vosgien à 530 mètres d’altitude au sommet du… Brotschberg. Que c’est original. On en a profi… enfin nous en profitâmes pour admirer la vue à 350° (je n’ai pas vu les dix autres à cause du vertige) sur le massif et la plaine enneigés.

De quoi je ne vous ai pas parlé ? Ah oui, de la grotte. Celle du Brotsch. Sous le rocher du Brotsch. Dans une ambiance de Brotsch avec une météo de Brotsch. La grotte est hantée par le fantôme d’une aubergiste de Saint-Gall mais comme il n’y avait pas de vent, on n’a pas… enfin nous n’entendîmes pas ses cris. Et enfin, on a long… nous pûmes longer le canal de la Marne au Rhin, qui donc relie la Marne au Rhin (je précise pour ceux qui poseraient la question), depuis le milieu du 19ème siècle. Drôle de lumière hivernale d’ailleurs, par ici. A ce propos justement, je vous laisse, je vais me faire un stock de souvenirs neigeux et froids, mais merveilleux, pour les ressortir au mois d’août !

Karina-Iris

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