Normalement il y a sept roses à Saint-Quirin et ce n’est pas parce qu’on a vu que six roses que je vais en faire une jaunisse ! T’attends pas à des fleurs, ce sont des chapelles et des églises. La Rose Mauve se trouve trop loin pour notre parcours, alors nous commençâmes par la Rose de Cristal. Eh oui, l’église des Verriers à Lettenbach, avec un pique-nique à l’abri du crachin. Eh oui c’est l’automne !
Nous clopinâmes au travers de la forêt donc automnale et entre deux petites rincées, jusqu’à la Rose Rose, l’église Sainte-Thérèse de Vasperviller. En béton, elle date de 1968 et c’est l’intérieur qui vaut le coup. D’abord parce qu’à ce moment-là, hop, une averse, et ensuite pour ses vitraux ! Y’a une des icônes du mal un peu particulière, cherche bien tu reconnaîtras tout de suite.
Et toujours à Vasperviller, voilà la Rose Blanche, la chapelle Sainte-Claire. Laquelle sainte est appelée au secours pour les maladies des yeux, d’où sans doute l’expression « y voir clair ». Avec la simplicité de son architecture, on n’en prend pas plein la vue et d’ailleurs on la perd rapidement de vue en remontant en forêt jusqu’à la Rose Bleue, Notre-Dame de l’Hor. Drôle d’assemblage de murs du 15ème et 18ème siècle et une restauration à la fin du 20ème. Avec ses chouettes vitraux, moi je trouve que sur le parcours, c’est la plus belle pour aller prier.
J’avais perdu le compte des roses, genre je marche un peu, beaucoup, passionnément, etc… quand j’ai aperçu la Rose Rouge, c’est-à-dire la Haute-Chapelle juste au-dessus de Saint-Quirin. Moi je trouve que ça ferait un bon décor de film policier, le truc perché là-haut avec rien autour. Et figure-toi qu’ils y exposent un bout d’os, une relique de Saint-Quirin. On rappellera pour l’occasion que dans la chapelle Sainte-Karina-Iris sont conservés les os du poignet de la sainte, arthrosés à force de soulever des coupes.
Et pour finir en métamorphose, je te présente la… Non attends, c’est pas le bon. Ah non en effet. Alors donc, pour finir en apothéose, je te présente la Rose d’Or, l’église priorale de Saint-Quirin, sorte de bric-à-brac architectural avec des clochers à bulbes une passerelle, un milieu de façade qui va pas avec les tours, enfin moi j’aurais construit ça, on m’aurait critiquée mais je suis pas architecte. Bien sûr, ça reste classe, dépassant dans la forêt, avec en plus un orgue Silbermann du 18ème siècle !
Donc c’était super mais moi, tous ces saints me laissent de glace alors je suis retournée au parking pour changer de pompes. Me suis dit qu’on aurait pu finir la journée autour d’un grand noir sans sucre, ou, rêvons, en trinquant avec un petit jaune même si c’était plus l’heure ? A moins de partir sur un rouge, un blanc sec… J’aurais bien improvisé des digestifs de toutes les couleurs, on les aurait appelés les Gentiane Mauve, Gentiane Grise, Gentiane Orange, Gen… Ah ben non, la pluie reprend alors traversée de la Ligne Bleue des Vosges dans les nuages gris et retour maison !
Karina-Iris
















































