Weekend J3/4 : Saint-Nicolas-de-Port

Grande nouvelle, mon canard, je suis amoureuse ! Et pas d’un sans-dent tiens, non. D’un chatelain, carrément. Beau, jeune, sportif, yeux bleus, mon style quoi. Et riche sans doute puisque château rime avec magot. T’affole pas, je t’explique.

J’ai commencé au départ de Saint-Nicolas de Port, en Meurthe et Moselle. Et spirituellement, tu vas voir. Par la basilique que je devais voir à la fin mais comme y’en a deux qu’ont pas trouvé mieux que se marier l’après-midi, on s’est dit vas-y Riri, fais-toi le truc. Et là nous fûmes éblouis. Ebahis. Transportés au travers d’une nef de lumière, sous les piliers les plus hauts de France. Nous admirâmes, nous contemplâmes, nous nous pamâmes, nous commentâmes, nous photographiâmes, nous… bref on était le cul par terre. Du blanc, de la lumière, et des vitraux pleins de couleurs. Des tours de plus de 80 mètres sont là depuis le 17ème siècle.

Après on s’est fait le tour de la saline où est produit le sel La Baleine (non j’en suis pas l’emblème, t’arrêtes tout de suite ou je fais une crise). Avec un bout de route jusqu’ à Lenoncour. Sa mairie, son école comme quand j’étais petite, et puis son château.

Alors que je tentais de pénétrer dans le parc du château en attendant que son ambiance me pénétrât à son tour, j’eus soudain une autre pensée introductive. J’eus comment te dire, une illumination, une révélation, une brillance, une fulgurance, une apparition divine tel un apollon sorti d’un brouillard alcoolisé (on avait acheté du vin blanc à l’épicerie locale). Je me sentis pécheresse, désireuse, langoureuse, je dirais carrément ridicule, et il était là, lumineux, solaire, rayonnant, rentrant de son jogging, un rien de sueur sur son mâle front, trois poils dépassant de son t-shirt moulant ses formes juvéniles, dieu vivant, et il ME regardait, moi, m’expliquant qu’il ne pouvait m’autoriser l’accès à son domaine. Je battis des cils, je me recoiffai hasardeusement, je minaudai, je miaulai, je flirtai déjà, rien n’y fit, il ne m’invitât pas. Finis les rêves de pénétration du domaine, terminés les espoirs d’une vie de chatelaine épanouie, retombe sur la planète Terre, ma fille, il t’a déjà oubliée.

Mais moi non ! T’imagine même pas ce que j’ai dû ingurgiter de potion magique à 13° pour tenter d’oublier mon Hercule lorrain, mon Ulysse en short de course, mon…

Quoi Saint-Nicolas ? Ben oui on est retournés à Saint-Nicolas, tu voulais qu’on fasse quoi ? Pas romantique pour un kopeck, toi ! Alors oui, on a retraversé le Canal de la Marne au Rhin (pas le choix, celui du Rhône au Rhin passe pas dans le secteur), on a retrouvé le parking triste, on a fêté trois anniversaires (merci à Rando’s Lorraine !) et moi, ben moi, j’ai fait comme Dalida avec son Gigi, je suis retournée dans mon gîte, j’ai mis un voile noir, j’ai arrêté les violons et j’ai pris l’apéro.

Pour le reste, comme de toute manière tu me lis jamais jusqu’au bout, ben tu regardes les photos, j’ai même expliqué chaque fois ce que c’est..

Karina-Iris

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