Autant nous ne fûmes pas copieusement arrosés contrairement aux prévisions météo, autant nous nageâmes en plein délire aujourd’hui ! Eussiez-vous fait partie de la joyeuse troupe, vous eûtes plussoyé. Bon j’arrête là sinon je vais m’emmêler les passés pas si simples ou antérieurs que ça.
D’abord on a eu le lactaire controversé. Bref, un champignon dont je pense qu’on sait pas si c’en est un, enfin ça ressemble à un chou-fleur explosé qui se prendrait pour une fleur fanée. Plutôt que s’occuper de la controverse, on a marché (évidemment, tu penses bien qu’il allait pas nous rater, l’guide), et on a croisé des amanites tue-mouches.
Moi j’aimerais bien qu’on m’invente l’amanite tue-moustique-tigre, faudrait voir à s’adapter au siècle ! Y’a eu aussi des cèpes, des coulemelles, du bon quoi. Là où je fus choquée, c’est… ciel j’en tremble encore, c’est cette chose en forêt, cette apparition maléfique… Bref, par l’odeur attirée, je m’enfonçai plus avant dans les bois, reniflant son haleine de plus en plus odorante, style dentition de chacal qui aurait dévoré un rat mort, et là je le vis, horrifiée (mais faut avouer quand même, un rien excitée !). Le satyre puant, nom que lui a donné Carl von Linné au 18ème siècle. Comme quoi, le machin empestait déjà l’entourage du naturaliste à l’époque !
Et là comment dire, ben on dirait une sorte de… comment je vais t’exprimer ça sans qu’on m’accuse encore de vulgarité ? Ben, un… une… bon je me lance : un braquemart, un chauve à col roulé, un engin, une clarinette baveuse, une pine, un popol, quoi ! D’ailleurs en langage scientifique, le machin s’appelle un phallus impudique ! Et tu vois, moi j’aurais osé dire ça, que n’aurais-je entendu ? Mais là c’est des gens intelligents qu’ont décidé, alors ça passe.
Passées ces considérations fongiques, on s’est baladés sur les hauteurs de Saint-Blaise-la-Roche et de Colroy-la-Roche, même si on ne sait pas de quelle roche il s’agit. Avec un sentier découverte et ensuite des magnifiques fresques. T’as aimé « Cats » (la comédie musicale) ? T’aimeras la rue de l’Usine à Saint-Blaise. Regarde les photos, tiens !
Karina-Iris
