On pourrait vous raconter une histoire aujourd’hui. Peut-être celle d’un groupe de deux qui s’est finalement retrouvé à treize, à moins que ce soit l’inverse.
On pourrait vous narrer le courage de ces mêmes deux randonneurs qui cherchaient le sommet du Smirnoff avant de finalement retrouver le groupe au sommet du… Schliffkopf, à 1055 m.
On pourrait affirmer que là-haut d’ailleurs, nous avons trouvé que la Forêt-Noire était en fait un peu blanche par endroits.
On pourrait aussi parler de ces grenouilles qui n’envisageaient pas de devenir aussi grosses qu’un bœuf, alors qu’un peu plus loin, un menhir lui, se prenait vraiment pour une pyramide.
On pourrait tenter de vous convaincre que nous avons rencontré un étonnant bouleau dont le boulot est contorsionniste.
On pourrait sûrement vous faire apprécier le chemin de crête et ses nombreux points de vue, avant la découverte du seul chemin non interdit qui nous autorisait la redescente vers Allerheiligen. Pourtant ce n’était pas un temps de Toussaint !
On pourrait sans hésiter vous faire rêver au passé qui nous a envoyé ces ruines, celles de l’abbaye dont nous n’avons jamais trouvé la ruche (OK, on a honte, mais on avait envie de la faire, celle-là).
On pourrait vous expliquer qu’elle a été construite au XIIème siècle, puis détruite par la foudre au XIXème, siècle durant lequel ce qu’il en reste a ensuite été sauvegardé grâce au tourisme naissant à l’époque.
On pourrait enfin évoquer les cascades, construites il y a bien longtemps par un amoureux trompé qui les a taillées dans la roche avant d’y plonger en même temps que dans son désespoir, à moins qu’il s’agisse d’une légende locale, nous ne le saurons pas.
On pourrait même ajouter que tout cela paraît bien confus mais en un week-end de changement d’heure, tout est permis, non ? Même de vous montrer les photos !
On pourrait même, pour finir, se dire qu’on se donne tous rendez-vous pour la prochaine rando…












































