Week-end J4 : la Grotte d’Osselle

J’ai chopé plein d’infos techniques pour toi. Figure-toi que dans les grottes, dès le moment où tu as de l’eau qui goutte, tu as des stalactites et des stalagmites. Du calme, je t’explique. En fait tu as des trucs qui pendent, puis des trucs qui se dressent. T’excite pas ma loute, ça pousse d’un centimètre par siècle, donc tu peux revenir même l’année prochaine, ça changera rien. Puis quand ça se rejoint, ça forme des colonnes.

C’est beau tout ça même si parfois, certains trucs m’évoquaient un lendemain de soirée alcoolisée quand t’as le lit qui tourne dans tous les sens et que tu profites d’une fenêtre providentielle pour déverser un trop-plein dont tu te demandes comment tu as bien pu l’ingurgiter.

Plus poétiquement (ça m’arrive), tu vois des monstres, des statues religieuses, des dinosaures, des visages qui te guettent, et même comme des intérieurs de cathédrales fantastiques ! Je t’assure, par moments, je me croyais dans Alien, tu sais le film avec la mocheté intergalactique qu’a qu’une seule obsession : te boulotter sauvagement et sans mayonnaise !

D’ailleurs par moments, j’avais l’impression d’être dans un vaisseau spatial abandonné. C’est vrai que ça a des millions d’années, le truc. C’était une rivière souterraine, comme si elle pouvait pas être en surface comme tout le monde mais c’est une autre affaire, qui s’est mise à creuser dans la roche et, on sait pas pourquoi, elle a disparu ! Plus tard, ça a été le site d’hibernation de l’ours des cavernes, une bestiole que je te déconseille parce que comme l’alien, elle pense qu’à te convertir en casse-croûte sans ketchup. Et aujourd’hui, ça sert de HLM à des chauve-souris, vachement fréquentable, la grotte. Déjà les souris, hein, mais alors chauves et qui volent, moi j’insiste pas ! Je décampe, je déguerpis, je file à l’anglaise, à la française et même à la bolognaise comme un spaghetti effrayé par ta fourchette. Je prends la clé des champs sans oublier celle de ma voiture, je prends le large et la sortie… Du calme ma grassouillette, t’excite pas, c’est dans ta tête, tu me fais une petite claustro, reste avec les touristes.

En effet, les chauve-souris en question vivent dans les kilomètres de galeries qui ne se visitent pas. C’est tant mieux, chacun chez soi et les ours sont bien gardés ! Puis ce fut l’au-revoir à Rando’s Lorraine avec qui on avait partagé ce week-end, mais on les retrouve bientôt !

Karina-Iris

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