Etrange, je me suis réveillée toute seule. Alors pour une fois, c’est moi qui me suis mise devant le réveil et j’ai fait « biiiip » aussi fort que ma voix matinale le permettait. Douce vengeance. Puis je descends au petit déjeuner, bizarre, y’a encore personne mais ça m’empêche pas de goûter mon café et ma baguette, puis je vais dans la salle où a lieu l’Assemblée Générale.
Personne ! T’imagines ? Je suis la première ! Ça m’arrive jamais ! Alors je m’installe, la place du fond où en général on te fout la paix et où tu peux roupiller sans que ça se voit trop. Mais quand même, personne de chez personne, bizarre. Donc nouveau café pour patienter. Puis encore un parce que je commençais à me poser des questions. Je me serais gourée de jour ?
Et là tranquille, t’as le président qui arrive, un PC dans une main, des papiers dans l’autre, et qui m’accueille d’un « c’que tu fous là toi, déjà ? ». Ben l’AG, je réponds. Il regarde sa montre et là, dans une sorte de fulgurance transpirante, j’ai compris : le changement d’heure, ça consiste pas simplement à changer sa montre de poignet. Non, non, tu changes vraiment d’heure, un peu comme quand tu voyages au Portugal, une heure de différence. Dans quel sens, je sais jamais. Tu avances, tu recules, comment veux-tu que je comprennes la pendule ? Donc à priori, avant l’heure c’était pas encore l’heure mais quand ça a été l’heure où tout le monde est arrivé, j’ai repris un café, avec ces histoires d’heure, dans la seconde je me sentais comme une cocotte-minute.
Assemblée Générale Extraordinaire (enfin moi j’ai trouvé ça plutôt banal), puis Assemblée Générale Ordinaire (ça se confirmait) et là j’ai commencé à ressentir une urgence physiologique. Les cafés commençaient à en avoir marre de côtoyer la baguette et il a fallu les éliminer. A peine je revenais dans la salle, hop, relevage de la Karina pour un nouveau tour aux commodités. Lorsqu’enfin la tuyauterie m’a laissée tranquille, l’AG était finie alors je sais pas trop ce qui s’est raconté mais on est allés manger et devine quoi ? Faire une promenade ! Ben tiens, on est une asso de rando, qu’ils disent. Alors pas question de se prélasser dans un fauteuil avec un bon digeo, non, non, faut aller marcher. J’en peux plus moi, de marcher ! Deux heures de balade vers le Michelskopf et son point de vue sur la plaine avec toujours les feuilles jaunes. Faudra un jour que je convertisse tout ça en calories dépensées, tiens. Et bien sûr en montagne. Pouvaient le construire en plaine, leur couvent ! A l’époque, Sainte-Karina-Iris au moins, édifiait ses habitations sur du plat, près des houblonnières ou éventuellement dans les vignes !
Karina-Iris




















