Au-dessus du Nideck

Ça pour être au-dessus du Nideck, on était au-dessus. Le premier qui me dit que les Vosges c’est pas de la vraie montagne, je lui colle un aller-retour de phalanges et je le renvoie sur son canapé. Enfin sauf si c’est un grand costaud évidemment mais là, j’ai d’autres cordes à mon arc, quelques tours dans mon sac et plein d’œufs dans mes paniers.

Je suis une grande séductrice et les grands musclés, je sais les mater, hein, comme l’an dernier avec le beau Seb qui prétendait me… Tu dis ? C’est le compte-rendu de la journée que tu veux et pas mes états d’âme ? Alors toi le romantisme, rien, quoi. Bon ben alors on y va : montée – plat – descente. Toi avoir compris ?

Je vais donc aller bouder. Si, si. N’insiste pas, je dirai rien. Na ! Que dalle ! Enfin juste quand même la dalle de pierre du Urstein où on s’est fait un point de vue sur la Moselle et Sarrebourg, puisqu’on a crapahuté pendant un moment sur la ligne bleue des Vosges qu’est pas plus bleue qu’un schtroumpf albinos. Point d’orgue de cette superbe randonnée d’automne… Ah mince oui, c’est vrai que je boude.

Enfin juste un mot : on a vu les ruines du château du Nideck et on s’est farci la montée vers l’Altmatt où on a mangé. En même temps, je vois pas ce qu’on aurait pu y faire d’autre que manger et marcher mais bon. Voilà. Maintenant je boude et me pose pas de questions.

Hein ? OK OK, alors juste une. Ce qu’on a vu ? Ben à ton avis ! Des arbres, des champignons… Alors ça des champignons, j’en connais qu’en ont cueilli assez pour l’omelette aussi dominicale que vespérale, même que j’ai essayé de leur piquer mais c’était plus difficile que d’épiler un hérisson en chaleur, et moi je suis tombée que sur les pas comestibles, le genre qui te transforme le foie en centrale nucléaire avant de t’amener au cataclysme gastrique.

Sacrebleu j’ai oublié de bouder. Bon alors maintenant hein, tu me laisses bouder tranquille. Déjà que j’ai mal aux pattes avec cette rando sportive ; enfin quand je dis sportive, c’est pas moi qu’il faut prendre comme référence, mais je l’ai faite cette rando. Hé oui, mon canard ! Alors coin-coin, maintenant !

Bon une dernière info : c’était une superbe journée d’octobre. Très belle lumière, quelques couleurs qui arrivent, des jaunes, en attendant les oranges on espère, un petit vent qui te fait penser qu’il faut aller retrouver ton bonnet dans le bazar de ta chambre, et une partie de sentier en balcon au-dessus de la Hasel.

Puis la vue sur Strasbourg et LA cathédrale. Fallait la voir mais tu vas voir, justement, je te la fais voir, je te la montre sur la photo. Romantique, non ? Ah voilà, je me rappelle pourquoi je boude. Relis le début… Quoi ?  Qui qu’a dit « tu boudes, hein » !

Karina-Iris

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