Ça pétaradait dans les rues de Molsheim. Entre les voitures contemporaines, j’ai décelé des drôles de caisses à savon des année 1920/30, ou alors des véritables carrosses motorisés. Puis je me suis retrouvée devant un train d’atterrissage d’Airbus A340. J’ai failli appeler les secours pour retrouver le reste de l’avion mais on me l’a déconseillé.
Dans la douceur de l’été finissant, nous mîmes le cap sur Mutzig dont nous arpentâmes le sentier des roches. Bref, on est allés récupérer le reste des troupes en plein cagnard à Mutzig et se farcir la montée au-dessus des falaises. Avec vue sur la ville et la Vallée de la Bruche.
Moi tu me montres un truc avec des vitraux, je réponds chapelle, mais là je me suis fait avoir. C’était une drôle de maisonnette dans le Jardin Folâtre, un espace artistique en plein air. J’ai pas tout compris, mais c’est joli et vachement romantique. Bon, il y a quand même quelqu’un qui s’est amusé à sculpter un gars en train de… comment je vais t’expliquer ça… ben accroupi et pantalon baissé, il, euh… il pose, il démoule, enfin je vais pas te faire un dessin non plus, il y a déjà la sculpture, regarde la photo ! On me l’avait jamais faite, celle-là !
Et juste à côté, j’ai vu un Héliotrope ! Haha, tu aimerais savoir, hein ? Ben c’est une serre photovoltaïque vaguement art déco. Romantique tout plein !
Et toujours à Dinsheim-sur-Bruche, j’ai visité la Chapelle de la Vierge. J’ai appris qu’elle est en particulier prisée par les femmes enceintes, alors je suis ressortie, me sentant pas concernée. C’est dans une cour à Mutzig qu’habite la chapelle Notre-Dame de Lorette. Elle date de 1666 et le tilleul à côté de 1790 à peu près. Romantique aussi, non ?
Assoiffés comme des chameaux avec la jauge sur la réserve, c’est avec soulagement que nous accueillîmes le moment du pot au centre de la ville. Oui on s’est envoyé une bière !
Retour sur Molsheim avec la journée Bugatti. L’autorail construit dans les années 1930 par le génial Italien devenu Alsacien, des fortunes sur roues alignées là, et moi qui me rêvais presqu’un siècle en arrière en flapper, tenue charleston, quelques mèches de cheveux aux vent, passagère fortunée d’une Bugatti Type 35, parcourant le pays avant mes folles nuits au manoir… Romantique en diable ! Bon, atterris ma grande, la folle nuit au manoir c’est plutôt douche, lessive et soirée télé avec les courbatures de cette drôle de randonnée. A propos d’atterrir, le doué Ettore s’était aussi lancé dans l’aéronautique et s’est mis à fabriquer des trains d’atterrissage à Molsheim. Messier-Bugatti, devenu Safran, d’où le train d’atterrissage du début posé là. J’ai bien fait de ne pas appeler les secours !
Karina-Iris

























































