On connaissait les yeux plus gros que le ventre, eh bien voici les yeux plus gros que le cerveau ! Si, si, ça existe et ça porte un drôle de nom : autruche.
Mais tout d’abord, place à un paysage alternant champs variés et éoliennes, offrant quelques vues presqu’irréelles soulignées par le ciel orageux. Le gigantisme du parc éolien fausse la perspective sur les habitations ou même la Forêt-Noire qui pointe au loin. Puis, en quittant Herxheim, nous voici en pleine nature. Les poules ou les canards que nous avons croisés n’ayant pas plongé la tête dans le sable à notre passage, nous en avons conclu qu’il ne s’agissait pas encore des volatiles tant attendus et avons poursuivi la balade. Lesdits spécimens, apparus sur Terre il y a cinquante millions d’années, et importés ici voici trente ans depuis le Zimbabwe, ont fini par arrêter la politique dite de l’autruche, et donc par se montrer.
Et cela dans tous les états de leur évolution, œufs en couveuse, éclosions en cours, autruchons joueurs et coureurs, adolescents curieux, oiseaux adultes avec une tête perpétuellement en mouvement, et même, oui nous sommes honteux, sous forme de filets dans nos assiettes.
Le regard des autruches nous a évoqué la grâce avec ces grands yeux aux longs cils, mais également quelque chose de l’ordre du réveil difficile avec cet étrange duvet sur la tête. Quant aux pattes, impossible en les observant de près, de ne pas penser aux dinosaures. Leur curiosité nous a tout de suite rendu ces animaux fort sympathiques.
Pas le temps de bayer aux corneilles entre le repas et la visite de la ferme, le temps est passé trop vite. Et le temps, l’autre, nous a gratifiés d’une averse jusque lorsque nous étions réfugiés sous un immense parasol. On en connaît qui feront une omelette avec un œuf d’autruche acheté sur place, il est heureusement équipé d’une perceuse et d’une mèche à bois. En attendant, retour au Bethof pour la douche et le deuxième dîner.





















































