T’inquiète, je vais pas te parler d’écureuil collectionneur compulsif de noisettes, ni de fouine fouineuse ni de mammouth amoureux, non, je fais dans le sérieux moi, le culturel, le sportif, l’actuel. Genre journalisme d’investigation… Même si j’adore les dessins animés. Puis j’étais cool, c’est Uferlos qui guidait aujourd’hui !
J’ai pas trop compris le truc mais dans le temps, il y a eu des glaciers, et ces machins-là, ça a la manie de creuser la roche et de tout emmener. Et quand ça a bien tout ravagé, hop ni vu ni connu, ça fond ! Tu imagines un peu ? T’es là, tu fais des grosses conneries, tu casses tout et hasta la vista jusqu’à la prochaine glaciation. Donc moi là, c’est comme si je te traitais de (censuré) et que zoup, je m’évanouissais jusqu’au prochain article.
Lequel a encore dit «t’as vu la masse à évanouir ? » Qui a osé ? Vas-y, viens me le dire en face ! Euh non pas toi, le costaud…
N’étant pas rancunière, ou si peu, je t’emmène tout de même dans les trente-mille ans en arrière. Imagine, on n’avait pas encore inventé les pharaons tellement c’est loin dans le temps. Et presque dix-mille ans avant qu’un artiste se mette à dessiner des bestioles dans la Grotte de Lascaux ! Eh ben là-haut en Forêt-Noire, le glacier a pris son temps pour construire un lac. S’il avait su qu’on allait l’appeler Huzenbacher See, il se serait peut-être donné moins de mal. Nous on a le Lac Vert, le Lac Blanc, le Lac de Blanchemer… Non là, Huzenbach, c’est simple, c’est plus facile à prononcer dans un éternuement.
Nous fûmes donc en présence d’un lac glaciaire à 747 mètres (moins haut qu’un Boeing, oui OK je remballe…) en plein parc naturel de Forêt-Noire, connu pour ses nénuphars. Le lac, pas la Forêt-Noire, suis un peu !
Nous nous rappelâmes qu’au 15ème siècle, quand Hollandais et Anglais menaient la guerre contre l’Espagne, eh bien la Forêt-Noire fournissait du bois pour construire les bateaux. Nous apprîmes ainsi que le Huzenbacher See servit de réserve d’eau pour alimenter le courant en aval permettant le transport dudit bois.
Nous constatâmes qu’en 1895 fut élevé un barrage permettant d’offrir sept mètres de hauteur supplémentaire au lac, sans abimer les nombreuses légendes dont celles du petit homme du lac…
Et nous relevâmes que la tempête du 1er juillet 2012 ravagea l’un des flancs montagneux qui borde le lac (c’est joli comme tournure de phrase, non ?).
Déluge le matin en voiture mais temps correct durant la randonnée, faut viser. Oui je sais, encore le même qui se sent obligé d’ajouter « de toute manière toi, tu ne peux pas passer entre les gouttes » !
Karina-Iris (photos de Dominique)

























