Il aurait eu 104 ans aujourd’hui ! Frédéric Dard. Tu t’en fous ? Ben chaque année je pense à l’anniversaire de Sana quand même ! Sans lui, je n’existerais pas, il a bercé mon adolescence et ma vie et jusqu’à son départ en 2000. Il m’a appris les mots, les phrases, les périphrases… Hommage à toi là-haut avec Béru et les autres !
Et donc nous partîmes cinq-cents mais par un prompt renfort… Attends je reviens sur Terre. Donc nous partîmes dix et nous revînmes sept. Pas de chute, pas d’indigestion, je te rassure et je t’explique.
Dix petits nè… euh non, dix petits marcheurs partirent à la conquête du Frankenthal. L’un d’eux coula une bielle et ils se retrouvèrent neuf. Neuf petits marcheurs bla-bla-bla, l’un d’eux préféra l’auberge du Frankenthal, il en resta huit. Huit petits etc…, l’un d’eux choisit de descendre à l’ombre, il en resta sept.
En forêt ça allait, sur le sentier des cascades, mais voilà le raidillon avant le Frankenthal où se dresse le redoutable Falimont, tel un totem de grimpette, un symbole d’épuisement (j’écris bien, hein ?). On savait déjà qu’on allait s’en jeter une derrière le gosier au retour. Et je te monte encore vers le Schaeferthal pour enfin la pause déjeuner à l’ombre de sapins. Oui il en a fallu cinq juste pour me faire de l’ombre à moi, ça y est, il est content, il l’a sortie, sa vacherie ?
Et après, dernière montée sous le Hohneck, mais je remarquais même plus que je grimpais, tellement c’était beau ! C’est quand même chaque fois comme des petites vacances, d’aller là-haut.
Et là, nous fûmes accueillis par un monsieur qui patrouille les crêtes pour https://quietudeattitude.fr/, un organisme que je connaissais pas malgré mes hautes qualités culturelles. Discussion sympa et sensibilisation. Pourquoi tu crois que ton président il gueule chaque fois que tu coupes un virage ? Donc on reste sur les sentiers, par exemple. Va voir le site, c’est super.
Moi chaque fois que je vois un zombie qui s’amuse à gambader dans les pâturages ou à cueillir les plantes, je fulmine, je peste, je m’indigne, j’enrage, je monte sur mes petits poneys (vu que j’ai peur sur les grands chevaux), je bous. Mais je ferme ma gueule parce que j’ai peur de m’en prendre une. Pourtant c’est pas compliqué de respecter la nature non ? Ça tu vois mon canard, ça c’est de la bonne, de la vraie écologie, et toute simple et pas coûteuse en plus ! Enfin donc faisons tous un effort avant qu’on nous interdise définitivement la montagne !
Direction les dessus de la Martinswand et la descente, que j’aurais mieux fait de faire en toboggan mon gars. Bon moi, suite à ma sensibilisation, je marchais sur le sentier étroit, un pied devant l’autre façon défilé de mode de baleines. Dans le soleil, face à face style Sergio Leone, les deux mains sur les colts… enfin les gourdes. J’entends l’harmonica qui grince sous le soleil implacable et je guette le saloon… et là, mirage, au loin arrive Clint East… Ah non.
Et là, re le Frankenthal avec ses bières, ses tartes, et surtout son ombre ! On l’a eu notre Kaffee-Kuchen ! Tu croyais le sport terminé ? Que dalle, voici le sentier de la Bloy, de la caillasse, de la rocaille, des escaliers, et la descente dans la forêt.
Moi tu vois, je ressemblais à une serpillière en bout de carrière mais j’étais heureuse de cette superbe journée de randonnée. Heu-reu-se !
Karina-Iris (Photos Daniel & Dominique)






























































