D’Emmendingen à la Hochburg

Aujourd’hui, comme le père Bern l’est avec le roi d’Angleterre, moi je suis tout émoustillée par les Margraves de Bade ! Comment je t’explique tout ça, ô lecteur impatient ?

En fait, y’a mille ans, l’Allemagne n’existait pas encore. Mais non, il n’y avait pas une grande mer qu’on a comblée à grands coups de pelleteuses pour en faire un pays ! Il y avait déjà les plaines, les montagnes, les rivières, évidemment. Il y avait plein de petits pays, des royaumes, des margraviats, etc… Et donc la Forêt-Noire se trouvait en pays de Bade.

Ça fait un peu conte de fées, « margrave », non ? Ben pas du tout, c’est un truc entre le comte et le duc, qui eux vivent dans des comtés (et mangent du fromage, je suppose) ou dans des duchés. Ben le margrave, équivalent du marquis, il vit dans un margraviat qui est son élément naturel. Ce qui ne l’empêche pas de manger du comté, d’installer une marquise à sa porte, ou d’écouter les grands-ducs hululer dans la forêt d’à côté. C’est pourtant simple !

Revenons au sujet du jour : la Hochburg, la deuxième plus grande ruine du Bade, château construit dès le 11ème siècle par les Margraves du Hachberg.

Il a survécu à la Guerre des Paysans en 1525, est devenu forteresse, puis a été démoli en 1688 par l’autre là, celui qui a déjà tout cassé en Alsace, soi-disant roi soleil qui avait une face cachée : il n’aimait pas nos châteaux. Ah oui, Louis 14 (je mets pas en chiffres romains vu que je ne n’arrive pas à les lire).

Le 19ème siècle était très romantique (comme moi), et on a commencé à entretenir le site avant qu’il soit pris en charge par des bénévoles à partir de 1971.

Juste à côté, nous vîmes un élevage de Weinachtsgänze, autrement dit des oies de Noël. J’eus pitié, les pauvres, si elles savaient ce qui les attend pour Noël… En attendant elles ont l’air heureuses dans ce véritable champ d’oies, oui un champ, pas un chant d’oie dont on sait qu’elle cacarde, entre autres. Enfin qu’on l’entend avant de la voir.

Ce sont nos potes de Uferlos Karlsruhe qui ont organisé cette randonnée en commun. Super accueil, Kaffe-Kuchen offert dans un jardin (tant pis pour ma ligne), et séparation toujours difficile le soir, mais on les reverra bientôt.

L’ami Tom, d’Uferlos, a de nouveau lâché son drone pour nous prendre des photos aériennes ; j’ai voulu m’y accrocher pour prendre des photos d’en-haut, mais au lieu que ce soit moi qui monte, c’est la bestiole qui est descendue. Très vexant. C’était sans doute à cause du Kaffee-Kuchen.

En tous les cas, on dit merci Uferlos, merci Christoph, pour la rando ! Und bis bald !

Karina-Iris

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