La matinée a consisté à élaborer diverses stratégies pour progresser sur un sentier encombré de troncs d’arbres fraîchement coupés. Nous aurons découvert la traditionnelle technique du contournement, offrant l’avantage de marcher sur un tapis de feuilles mortes en se demandant toutefois où le chemin officiel était finalement passé. A l’inverse, certains ont tenté le passage en force, autrement appelé l’égratigneur de doudounes, le ruineur de pantalons ou encore le florilège de jurons grommelés en mode warrior. D’autres ont adopté la stratégie de l’escalade, requérant une certaine souplesse dont il vaut mieux ne pas s’apercevoir en milieu de parcours que l’on n’en est point doté.
Il en allait de même pour le franchissement des zones totalement boueuses, contraignant les dix-huit participants de la journée à mettre en œuvre des solutions innovantes autant qu’acrobatiques. La majorité a opté pour l’évitement de la zone, consistant à avancer en version danseuse sur une fine bande de terre praticable mais en retenant les branches dans la figure, et en s’agrippant à tout tronc à portée de mains. Les plus téméraires ont choisi la ligne droite, occasionnant par ce biais le phénomène du floc-floc incongru, et découvrant certaines réalités physiques telles que la chaussette-éponge, la guêtre oubliée, et plus déroutante encore, la racine farceuse !
C’est sur des sentiers plus dignes que nous avons découvert le vignoble et le village de Rosenwiller avant de nous installer pour le déjeuner face à la Bloss et au Mont Sainte-Odile, qui semblaient avoir retenu la pluie de leur côté, ne laissant échapper que quelques gouttes vite séchées par le vent. C’était une promenade de niveau une chaussure, qui nous a permis de finir tôt et de renouer avec la tradition du pot de fin de rando, à Mollkirch. Avant de rentrer pour se lancer dans le nettoyage des chaussures et la mise en route du lave-linge !
































