Au château de Staufenberg

Ce sont les ducs de Zähringer qui ont démarré la construction du château de Staufenberg au 11ème siècle, tout ça en rapport avec la viticulture locale. D’ailleurs toute notre alsabalade d’aujourd’hui, avec aussi Greypride les Intrépides Strasbourg, s’est déroulée dans les vignes. Ce qui me plaît bien surtout à l’automne avec le vin nouveau qui arrive.

Au 15ème siècle, les Margraves de Bade, donc un truc qui navigue entre le comte et le marquis, ont rédigé un premier décret viticole et au 18ème siècle est développé le riesling qui devient ici le fameux Klingelberger. Tu penses bien que le coin allait m’intéresser !

Là aussi est passée la Guerre de Trente Ans, et je rappelle que c’était de 1618 à 1648 sinon tu vas encore pinailler que ça manque de précision culturelle. Et là, les Français ont commencé à envahir le secteur et à vouloir transformer le château en forteresse. Seulement voilà, mon canard, tout ici tournait autour du pinard et, je t’assure que c’est pas une blague : l’idée n’a pas abouti parce qu’il n’y avait pas d’eau potable !

T’imagines les joyeux soldats défenseurs de forteresses carburant au vin toute la journée ? Y’aurait eu dissolution tous les jours ! Et en période de vin nouveau, file d’attente assurée devant les commodités, alors pendant ce temps-là, les Suédois, les Turcs et je ne sais qui d’autre auraient pu assaillir l’ouvrage les doigts dans le nez et les pieds au sec.

Et donc le château appartient toujours à la famille des Margrave de Bade. C’est aussi un restau et une terrasse seulement voilà, aujourd’hui c’était privatisé alors il a falllu oublier le pot en terrasse. T’inquiète pas, on s’est rabattus sur un Kaffee-Kuchen à Durbach, avant de retrouver le parking.

Car comme c’était justement la période du vin nouveau, avec en plus un beau paysage d’automne, j’ai dû me résoudre à y goûter. J’avais soif, enfin non, je vais l’exprimer de façon contemporaine, moderne, j’étais une personne en situation d’assoiffement.

Karina-Iris

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