La décision arbitraire d’un bas échelon politique nous a interdit la forêt bas-rhinoise ce week-end et nous a contraints à préparer en quelque heures un plan B pour aller randonner en Forêt-Noire. Et du coup marcher à la rencontre d’un vrai grand homme politique, lui, celui qui avec notre Grand Charles, a œuvré après-guerre à la rapide réconciliation franco-allemande, laquelle allait poser les bases de l’Europe. Konrad Adenauer (1876-1967), Résistant allemand, fut chancelier de la République Fédérale Allemande de 1949 à 1963.
Connaissant bien le Bade-Würtemberg, il n’est pas étonnant qu’il ait encouragé son fils, l’évêque Paul Adenauer, à construire la Maria Frieden Kapelle (Chapelle Marie de la Paix) à la fin des années cinquante, consacrée en 1965. Le chancelier lui-même offrit la statue de la Vierge qui se trouve à gauche de l’autel.
Mais avant de monter à la découverte du lieu, nous avons apprécié une agréable fraîcheur le long du Gertelbach Wasserfall, que nous avons remonté jusqu’à la grande cascade qui offrait le peu d’eau qui lui restait, juste avant le Wiedenfelsen et sa vue sur la plaine rhénane. Cap sur Sand avec une première chapelle « zum Guten Hirten », autrement dit du Bon Berger, inaugurée elle aussi en 1965. Genre yourte en béton à l’extérieur, elle révèle un intérieur étonnant tout en bois et en finesse. Un trésor inattendu posé au bord de la Schwarzwald Hochstrasse !
Puis après donc la chapelle Marie de la Paix, dite chapelle Adenauer, nous avons pu apprécier l’opulence massive de l’hôtel Bühlerhöhe momentanément fermé genre l’Overlook de Shining perdu en pleine nature, avant de retourner dans la forêt vers la Herta-Hütte et son point de vue du Falkenfelsen (le rocher des faucons) pour même apercevoir la flèche de « la » cathédrale. Comme au Baerenfels où nous avons déjeuné, les rochers composant ici le paysage semblent posés en équilibre par un géant qui aurait joué avec. Et voici le moment d’entamer la descente vers Bühlertal.




















































