Week-end jour 3 : la Boucle de la Sarre

Troisième rivière du week-end : la Sarre.

Comme il est question de nous piquer encore un jour férié, on s’est fait le 11 novembre au cas où que ça tomberait sur lui. Et si tu veux être mauvaise langue et me dire qu’on a encore marché dans le brouillard, ben tu te trompes, mon petit coq (le canard est pas dispo), parce qu’on a aussi marché sous la pluie. Tu l’attendais pas celle-là, hein ?

Mais nous on est des marcheurs, des vrais… Tu dis ? Des marcheuses aussi ? Ben oui et des vraies, mon poulet. D’ailleurs la parité était parfaite, trois femmes, trois hommes. On a pas mieux.

Donc on a commencé par longer la Sarre, dans le Land de la Sarre, en Allemagne. Et là j’ai pas le choix que te repasser du culturel… T’inquiète, ça va pas durer. Je t’explique. Après-guerre, dès 1947, la Sarre était un protectorat sous tutelle française. Eh oui mon agnelet, y’a eu le mark sarrois, les timbres-poste spécifiques, et même la nationalité sarroise ! T’imagines si ça avait duré ? Ils auraient pu faire l’Eurovision mais en 1957, ils ont été rattachés à la RFA suite à un accord signé au Luxembourg. Mais jusqu’en 1959, on y payait en francs français !

Eh, t’es scotché là, non ? Pardon ? La pluie ? Mais on s’en fout ! Je te fais un cours d’histoire européenne et toi tu viens m’échauffer la bile, me saturer le cervelet, me turlupiner les hormones, juste pour que je te donne la météo ?

Ben oui y’a eu de la pluie. Tu l’as ton scoop ? On peut continuer la rando ? Alors schéma classique : montée, plat, descente. Mais là-haut, on a eu un point de vue avec point de vue pour commencer. Brouillard. Brume. Purée de pois. Nébuleuse blanche. Hydrométéore (culturel, celui-là). Bouillasse aussi, ça définit pas mal le machin.

Sous le chemin des cimes nous nous abritâmes, dans l’abri un feu nous allumâmes, et nos salades nous avalâmes. Puis là, cela arriva. Cela nous tomba dessus. Cela nous prit de court. Cela nous éblouit. Cela nous subjugua. Cela nous… Pardon ? Tu veux savoir de quoi je cause ?

Eh bien mon lapinou, je sais pas si c’est du fait que j’ai éternué mais d’un coup, hop, le brouillard a dégagé temporairement et là j’ai vu la Boucle de la Sarre. Et oui, The boucle, après celle de la Moselle la veille. C’est-à-dire que la Sarre ne se contente pas de prendre sa source au Donon, elle prend aussi ses aises dans la Sarre, style je te contourne tranquille la colline au lieu de m’efforcer de l’éroder pendant des millénaires. Y’avait un passage, hop, je te le prends et je deviens une attraction touristique. Ah, on me dit dans l’oreillette que là on a envie que j’arrête, alors j’arrête. Faut pas trop solliciter le lecteur. Oui la lectrice non plus, OK ma poule.

Karina-Iris

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