Quelle nuit, mon canard, quelle nuit ! Bip, boing, pouet-pouet, toutes ces acclamations dans les rues, ces klaxons, ces sons qui claquent, tout ça pour moi, pour m’encourager à faire ma rando au départ de Klingenthal ou de Boersch, au choix. Tu as défilé dans la rue, tu as fait du bruit, tu as explosé de joie, tu as joui du spectacle, tu as exulté, tu as rugi, tu as fait le con, tu as fait des trucs dont tu te souviendras pas le lendemain (mais moi si, troisième buisson à gauche au Parc de l’Etoile), tout ça parce que j’allais faire the randonnée le lendemain, la hiking, le truc du siècle, the thing of the century…
Tu dis ? Tout ça c’était pour l’autre là, Germain Parissin ? Qui c’est celui-là ? Encore un qui joue à la baballe ? Et donc pour moi, rien ? Je peux m’épuiser dans la montée, suer comme une finlandaise dans son sauna, rien, pas de réception à l’Elysée, pas de parade. Juste pousse-toi de là que je passe…
Je suis partie de Klingenthal dans la chaleur, qu’on dirait la Nouvelle Orléans, manquaient plus que les crocos. Puis nous voilà à Boersch pour le départ de la So’Toquee Run à laquelle nous participâmes. S’agissait de récolter des dons pour les cardiologues là,… comment ils s’appellent déjà ? Ah oui, les Restos du Cœur. Non c’est pas des cardiologues, t’as raison, mais bon hein, j’ai trop de trucs à retenir. Dont mon envie de… de pause technique mais va donc faire ça avec autant de monde !
Donc je t’en reviens à la journée, grillades, boissons, même la possibilité d’apprendre à danser le madison. Mais bon, avec un sac-à-dos, c’est pas gagné. Comment ? J’aurais pas du prendre des frites ? Mais de quoi je me mêle ? Oui je suis en plein naufrage diététique mais c’est pas une raison. Je croquerai une pomme demain, ça te va ? N’empêche que moi ensuite, je suis retournée à Klingenthal à pied, pour y arriver comme une chamelle en bout de course, la langue jusque par terre, le t-shirt en mode éponge, avec en tête des rêves de piscine sans crocos, d’une douche glacée et d’une glace à la vanille. Et en ayant appris que Saint-Léonard, là où se trouve la chapelle du même nom, ben c’est la patrie de Charles Spindler, le célèbre artiste alsacien des 19 et 20ème siècle. Célèbre pour ses peintures, ses écrits et ses marqueteries dont la célèbre fresque ornant la Villa Bacchus à Klingenheim-le-Milieu : « Sainte Karina-Iris invoquant les esprits du pressoir ».
Karina-Iris


































