La montée un premier jour d’été sous la température qui va avec, c’est d’autant plus cruel quand tu as la vue sur l’usine Kronenbourg avec l’envie de plonger dans la cuve de bière fraîche. Courageuse telle que tu me connais, j’ai sué comme une éponge jusqu’au château du Landsberg. Terminé vers 1200 sous Conrad de Vienhege, il servait entre autres à protéger Sainte-Odile. Remanié au 15ème siècle, le château a même servi de poste d’observation pendant la deuxième Guerre Mondiale ! D’ailleurs feue ma grande-tante Suzanne me racontait qu’elle montait souvent au donjon apporter des gâteaux aux soldats et les soulager de divers maux ; il n’en fallut pas plus pour que les mauvaises langues racontent que le feu ne couvait pas que dans ses fourneaux. Bref. La ruine est actuellement entretenue par Les Amis du Landsberg.
Mon moment préféré fut le sentier géologique ou je parfis ma culture générale en apprenant que dans le coin vivaient des chitinozoaires. Oui, c’est des chitineux. Ben quoi, tu t’es jamais levé le matin d’humeur chitineuse, toi ? Ces machins-là faisaient jusqu’à un dixième de millimètre de long. Mais plus intéressant encore, je m’émouvis… non attends, je le connais pas celui-là. Je m’émus, oui c’est mieux. Je m’émus donc en apprenant la présence au primaire, donc avant moins 250 millions d’années, de trilobites. Les trilobites, comment te les décrire ? Des longs trucs plutôt durs, avec une grosse tête au bout, et pouvant mesurer jusqu’à 25 cm.
Et voilà, évidemment, dès qu’on fait dans le scientifique, t’as l’autre qui interprète. Ben regarde le panneau explicatif, j’ai rien inventé.
C’est vers le kiosque Jadelot que le groupe s’est transformé en prédateurs de myrtilles, les premières de la saison qui, n’ayant rien d’autre à faire, bordaient le sentier. Et au carrefour de la Bloss, nous voilà sur le sentier des chameaux ainsi nommé parce que les nombreuses racines forment des quantités de bosses sur le chemin. Pardon ? N’importe quoi ? Et c’est quoi, ton explication à toi ?
Moi les roches du Rocher Herrade m’ont évoqué le Taennchel. Agréable de s’y promener, je trouve. A défaut d’autres trilobites, nous mîmes le cap sur le restaurant vu qu’on avait bien mérité notre dîner. L’aventure est au bout des chaussures, peut-être, mais la récompense est au bout de la fourchette !
Petit tour à la fête de la musique avec des accents Hellfest et hop, retour maison parce que je peux te dire que randonner un 21 juin, ça fatigue, mon canard !
Karina-Iris (sur des photos et des éléments descriptifs de Dominique)








































