Week-end Suisse, jour 3 : retour à Oberrickenbach

Cette nuit, j’ai écouté la pluie. J’avais rien d’autre à faire, remarque. Dormir ? Avec l’autre tronçonneuse sur le lit d’à côté ? J’avais l’impression d’être posée au milieu d’un nid de bûcherons ce qui en plus sollicitait mon imagination, alors dormir… Bref, le matin, il m’a fallu trois cafés pour émerger. Ciel gris, eau verte, voilà un dernier petit tour du Bannalpsee et, ignorant fièrement la télécabine que l’on appelle communément la benne, voilà ta rédactrice lancée dans la descente, cape de pluie au vent, parapluie oublié et chaussures crantées. Courant, enfin glissant comme elle pouvait.

Bon sinon, t’as jamais vu l’Exorciste arriver en téléphérique ? Ben nous, si ! La preuve en photo. J’en avais les poils qui se hérissaient, la cellulite qui frissonnait, les mains qui tremblaient, toutes les images du film me revenaient.

Mine de rien, sans prévenir, le sentier se raidissait (tais-toi), ça devenait plus dur (non, tais-toi), c’était humide (stop !) et donc très glissant. Pas de l’alpinisme, non, mais une descente dont on se rappelle (jolie celle-là, non ?). Ni chute, ni cascade, ni aucune forme de gamelle, voilà le parking et les voitures tant convoitées, surtout les baskets qu’elles contenaient.

Là tu retrouves un terrain presque plat, l’autoroute et le Sursee avec son coin de baignade estivale. Juste avant de retrouver les célèbres bouchons de Bâle même dans les espèces de terriers que les Suisses ont creusé pour faire passer la route sous la ville.

Voilà ce que je pouvais te raconter sur ce week-end, mon canard !

Karina-Iris

Photos de Anne & Dominique

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