Comparée aux deux précédentes, la journée du 1^er mai fut de la gnognotte, du pipi de chat, de la roupie de sansonnet, bref, une promenade. Encore que la descente n’était pas piquée des hannetons alors que nous voyions partout des bousiers.

Craignant un concert de casseroles pour ce 1^er mai, le président s’est empressé d’occuper ses troupes en les faisant nettoyer le logis, avant de démarrer sans temps mort, sur les chapeaux de roue et surtout en chaussures de randonnée, pour un véritable bain de forêt vers le carrefour du Kreuzberg, le Col du Grand Hirschthal (380 mètres d’altitude quand même !) et le Col du Schlangenthal. Ça nous amusait moins : ça veut dire la vallée des serpents.

Et voici déjà, ou enfin (selon l’état des estomacs et des maux de tête) notre quatrième et dernière vraie montée du jour, jusqu’au château du Grand Arnsbourg. Enfin on s’entend, ici quand on parle de château, c’est un gros rocher, quelques restes de murs, qu’on pourrait croire construits vite fait pour amuser les randonneurs. Mais non, érigé vers le 13^ème siècle, il a été détruit pendant la Guerre de Trente Ans, et aujourd’hui, il est fermé aux marcheurs. Mais on l’aime bien quand même.

Puis après la pause déjeuner, descente dans le Schlangenthal, je peux vous dire que je regardais où je mettais les pieds, avec un nom pareil. A suivi un cheminement peinard entre la forêt et un ruisseau qui s’appelle déjà la Zinzel du Nord. Plus loin sur son parcours, elle propulsait au 19^ème siècle les machines des usines De Dietrich et la Forge de Zinswiller. Aujourd’hui retraitée, elle se jette tranquillement dans la Moder qui elle-même n’a pas résisté à l’envie de plonger dans le Rhin.

Bien que nous ne fussions point en Ecosse (hé t’as vu comme j’écris, hein ?), nous vîmes cette fois de très près des bovins highlands, l’air paisible et méditatif, mais avec des cornes tout à fait dissuasives.

Et vint le moment redouté de la séparation, comme toujours après un week-end comme celui-là. Les uns s’en rentrèrent en Lorraine, les autres en Alsace, et moi j’attends dimanche prochain, puis un jour un autre week-end pour retrouver nos Lorrains préférés !

Karina-Iris

(Merci à Hikmet et Sandrine pour les contributions photos)