Brouillard sur Haspelschiedt ! Mais comme par la magie d’un puissant éternuement, il s’est dissipé en quelques minutes à notre arrivée, chassant aussi la lumière féérique du matin. Le thème du jour : le grès à nouveau, en autant de nuances que de couches géologiques dont la formation a commencé il y a près de trois-cents millions d’années sous les eaux, juste avant que les dinosaures apparaissent sur Terre.
Une partie du sentier marque la frontière entre France et Allemagne, et curieusement les bornes de 1826 sont toujours en place malgré les mouvances desdites frontières entre temps. Bref retour également à l’époque celtique avec cette sculpture de Diane, si discrète qu’il faut se poser le nez dessus pour ne pas la rater.
Ce que nous attendions tous, c’était de longer l’Altscholssfelsen, ce fameux rocher long d’un kilomètre et demi, et datant justement d’avant les dinosaures. Nous avons commencé par y consommer notre casse-croûte, profitant de cette exceptionnelle salle à manger. Puis venait le temps de se balader le long de la roche, découvrant des cavités, des plis, des sculptures naturelles dont l’artiste s’appelle érosion. Certains rochers s’élèvent à vingt-cinq mètres, offrant des formes inattendues, des surplombs impressionnants dont on se dit qu’ils sont là depuis des millions d’années, ils ne vont pas nous tomber dessus juste aujourd’hui !
Hélas le lieu devient victime de sa célébrité grandissante et trop de visiteurs ne respectent pas les lieux, tout fiers de grimper sur les roches ou d’y laisser leurs enfants gratter et s’y ébattre, accélérant comme jamais le phénomène d’érosion. Soupir de dépit.
Retour vers Roppeviller et petite montée résiduelle et là s’installe la curieuse impression d’avoir oublié quelque chose. Mais quoi ? Ah oui ! Nous avons complètement oublié le brouillard, lequel paraît lui aussi s’être loupé car nous avons pu rentrer avec un magnifique soleil sublimant les couleurs de l’automne !
























































