Week-end germano-suisse J2 : Aesch et Pfeffingen

Quand l’animateur m’a dit qu’on allait à Aesch, je lui ai répondu « G’sùndheit », l’équivalent de « santé », vu que c’est ce que je dis quand quelqu’un éternue en ma présence. Sauf quand c’est un (bip), un (bip) ou un (bip) ou encore quand c’est un zèbre qui se permet de mettre en doute l’harmonie dangereusement fragile de ma silhouette en faillite ; genre le gus lourdaud de chez lourdaud qui t’envoie le proverbial « heureusement t’es pas un mec sinon tu la verrais plus ». Oui ben rigole mais si j’étais une mégère inapprivoisée, je te répondrais que toi hein, c’est pour une autre raison que tu la vois plus. Ben médite, oui médite, pendant ce temps je peux poursuivre mon compte-rendu en m’éditant à compte d’auteur.

J’en étais où, du coup ? Ah oui, à Aesch. On a quitté Aesch et on a vu la ruine du jour, puisque tu pensais bien qu’ils allaient pas monter un château tout neuf juste pour nous. Le plus dur reste à faire, en prononcer le nom. Ben lance-toi, tiens, sinon tu vas encore me critiquer. Tu dis ? Répète ? Pfeffingen ? Non mais oh ! C’est pas une raison pour cracher dans mon pina… mon jus de raisin ! Eh oh, maintenant y’a des bulles dedans ! Oui je prends du jus de raisin avec mon repas. Parce que le malt et le houblon dans l’eau, bof, j’aime pas les grumeaux. Sauf quand c’est fermenté. Enfin donc on s’est fait la ruine de… prends ton parapluie : de Pfeffingen.

Au 12ème siècle, c’était un château, aujourd’hui, c’est une des plus grandes ruines du Canton de Bâle. Alors là-bas, ils ont pas eu Louis XIV pour leur torpiller leurs châteaux-forts, non, non, les Suisses, très branchés nature, ont eu le tremblement de terre de Bâle en 1356. Et prends ça dans ton château. Trois siècles plus tard, c’est les Suédois qui ont squatté le château et comme tous squatteurs, l’ont abandonné en ayant tout saccagé. Mamma mia, le Waterloo qu’ils avaient laissé ! (celle-là si tu la captes, je te félicite, j’attends des réponses !…).

On me signale par pigeon voyageur que je n’ai pas encore écrit en langage culturel. Oui parce que le sms c’est pas mon truc alors tout de suite on me réfère au pigeon qu’a rien demandé juste à regagner son nid… Alors lis ou passe direct au dernier chapitre.

Nous rêvâmes dans ce décor féérique aux fées et aux chevaliers qui peuplâtes ces li… peuplèrent ces lieux. T’en es sûr du « peuplèrent » ? Bon OK alors, mais j’aime moins, je trouve que ça fait moins culture, si tu mets pas des « â » un peu partout. D’ailleurs tiens, je t’offre un accent circonspect neutre, tu pourras le mettre sur la voyelle que tu veux. Le voilà : « ^ ». Cadeau !

Nous nous projetâmes dans un passé idéalisé, nous nous imaginèrent ou nâmes en princesses et en rois, nous profitâmes des couleurs chatoyantes d’octobre finissant et nous croisâmes des bovidés modèle highland 2024 dont la taille des cornes nous fit quelque peu douter de la fidélité des vaches associées. J’ai pas osé traiter le taureau de cocu parce que j’étais pas sûr de la solidité du barbelé.

Allez, je te reperds, ou je te repère, au choix, les X, Y et Z :

Ici Cognac-Jay, à vous les randonneurs. Et les photographes Catherine, Dominique et Jean-Luc. Oui Cognacq-Jay, ici la rando en direct de Aesch en Suisse. On n’ose pas en dire plus de peur de se faire démonter par…

Karina-Iris

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