Week-end jour 1, Zeiningen, 1er avril 2023

Les giboulées de mars, je veux bien, mais on est en avril, mon canard ! Et même eux, les canards, ils sont restés au sec. Mais bon, on n’est pas non plus des… hein, donc nous voilà propulsés dans la montée depuis Zeiningen. Alors on cape, il ne pleut plus, on décape, il repleut, on cape, on décape, moi j’étais toute décapée, à force !

Nous allions apprendre par la suite que cette fois, nous avions commencé par la montée résiduelle dès le départ, pour arriver à la Tour du Sunnenberg et son impressionnant escalier en bois. Avec un vent à décorner les chèvres (foutons la paix aux bœufs pour une fois), nous avons, au travers des gouttes, profité de la vue sur le fameux trou de Bâle, dont la perspective se prolonge par le Haut-Rhin. Ben quoi, ce n’est pas moi qui ai inventé les noms. De l’autre côté dudit trou apparaissait la Forêt-Noire dans laquelle nous allions pénétrer le lendemain. Oui bon, il faut réviser sa géographie !

Comme si nous avions disposé d’une télécommande, la météo s’est mise sur vent sec pour nous offrir un déjeuner venteux, donc, mais sec, donc aussi. Puis cape, décape, parapluie, décape, cape, parapluie, comme ça par monts et par vallées (comme pour les bœufs, foutons aussi la paix aux vaux), avec de chouettes montées dans la folle météo d’avril.

Que nous étions bien, dans ce coin du nord du Jura Suisse, là même où quelques millions d’années auparavant, des dinosaures randonnaient déjà, justement à cette époque éloignée à laquelle la région a donné son nom : le Jurassique. Et comme on sait, des bestioles grosses comme des semi-remorques et affamées comme au sortir d’un régime draconien, si l’on en croit le cinéma américain, peuplaient l’Europe d’alors.

Et comme nous sommes en Suisse, nous précisons que tout cela se passait bien avant l’invention de l’emmental, appelé aussi gruyère. Nous avons donc appris que dès ce jour, le fameux fromage est aussi en vente dans les magasins Ikéa. Evidemment, ils vendent la perceuse avec, car il faut faire les trous soi-même ! Grenouille d’avril (car les poissons, comme les bœufs, foutons-leur la paix) !

Allez hop, au lit à l’auberge de jeunesse de Lörrach, car la rando, ça fatigue !

Karina-Iris

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