Hiking in ze rain !

I’m hiiiiiking in the rain, just hiiiiiking in the rain, I am mouilling my chaussures, I en haaaave plein la hure ; I’m loooooking the ciel gris, I haaave to do pipi ; the sun il y en a pas, there is boue sous mes pas…

Bon le père Kelly, remballe ta chansonnette, elle me gêne, Gene ! Alors l’autre il est content parce qu’il pleut, il danse avec son parapluie, il chante, il sourit, tout va bien. On voit bien qu’il s’est jamais farci la montée depuis Breitenau ! Tu crois que j’avais envie d’en écrire une comédie musicale, moi ? Tu me vois danser dans la rue sous l’averse en train de chanter que je suis ravie de me faire saucer ? Parce que oui mon canard, nous nous fîmes saucer, nous fûmes aspergés, nous subîmes des outrages aqueux,… non, aqueux, c’est la bonne orthographe, tu me fatigues, nous écopâmes nos chaussures, nous trinquâmes malgré nous, nous dégustâmes sévère, nous souffrîmes d’éclaboussures, nous encaissâmes un déluge antédiluvien, nous payâmes fort humidement notre intrépidité, nous affrontâmes la céleste mitraille, nous pâtîmes (m’énerve celui-là avec ses deux accents circonspects) d’une submersion apocalyptique, nous revînmes trempés comme des soupes,…

Quoi, quoi je fais ma marseillaise ? Bé non, j’exagère pas ! J’étais lavée, douchée, baignée, rincée, prélavée, essorée, récurée, débarbouillée, dissoute telle un aspro dans un océan mouillé, bassinée, arrosée, barbouillée, purgée, toilettée, ablutionnée même, et je… quoi ? Ce qu’on a vu ?

Je n’y ai vu goutte ! Enfin je n’ai vu que des gouttes ! Pourtant le matin ça se présentait bien, le truc. Bonjour, bisous, oh toi aussi t’es là ? Hm oui on va se faire des rochers, des points de vue, et deux chouettes montées. Donc on y va. Moi courageuse, aventurière, bravant la chaleur et la moiteur à cette heure (non pas à sept heures ; à dix heures !)

Voilà la Roche des Fées qui en Allemand s’appelle le Rocher des Sorcières (le Hexenfelsen), ou encore la Cave des Païens (le Heidenkeller). Je t’aurais appelé ça le Feefelsen et hop. Comment tu veux que je m’en sorte, moi ? Ça m’énerve.

Et là est arrivé le fameux « j’ai senti une goutte » immédiatement suivi d’un « c’est un pipi d’oiseau ». Au bout de cinq gouttes, on s’est quand même dit que statistiquement il y avait peu de chances que cinq oiseaux décident de nous piss… de nous uriner dessus en même temps. D’autant qu’après, c’est toute la colonie qui s’y est mise. Et là ben… l’averse ! On s’est collés dans la cabane sous le Frankenbourg pour déjeuner au sec, puis pour se remettre courageusement en route. La pluie nous a suivis jusqu’à l’arrivée et là… grand soleil ! I aim’rais the sunshine, je walke dans the rain ; I aim’rais the sunshine, je walke dans the rain ; I aim’rais the sunshine, je walke dans the rain ; I aim’rais the (puis le son is fading lentement parce que it is the end of the chanson, and you can stop the music…). On peut pas dire que la chanson s’arrête sèchement !

Karina-Iris

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