La Piste des Forts sans efforts

(NOTA : retranscription d’une conversation enregistrée le dimanche 14 juillet 2024 à 20h00 par les services Fiscaux et Douaniers)

M. Le Comte Rondelaroue : « Salut Karina, ta fuite en Suisse se passe bien ? »

Karina-Iris :  « Superbe, j’ai mis « ce que tu sais » à l’abri, je profite de la montagne, je te raconterai ça dès mon retour. Et toi, ce petit groupe cycliste que tu as emmené en goguette? Où ça déjà, la piste de cirque? ».

M. Le Comte : « Mais non, ma chérie, la Piste des Forts. Une ceinture de 85 km autour de Strasbourg, composée de 19 ouvrages construits par les Allemands entre 1872 et 1880, pour empêcher le retour des Français. Nous avons fait une boucle d’une cinquantaine de km sur la partie ouest de cette structure. »

Karina-Iris : « Dis donc, depuis 1880 il en reste quelque chose de ces vieux trucs ? Parce que quand je vois les ravages du temps sur mon visage de trentenaire…. »

M. Le Comte : « Trentenaire, ha ha ha, personne ne nous écoute… Tu peux tout me dire ! Certains de ces ouvrages sont encore très bien, quatre sont visitables dont celui de Wolfisheim, le fort Kléber où nous avons pique-niqué et où se déroule chaque année le festival Wolfijazz. D’autres sont endommagés ou noyés dans la végétation. »

Karina-Iris : « Bon, ok, quarantenaire alors… Dis donc y-a-encore des militaires, tous ces beaux garçons, si bien habillés » ?

(NOTA : analyser les paroles de la chansons « lèche bottes blues » d’Eddy Mitchell pour déchiffre code).

M. Le Comte : « Eh non, ils sont vides et entretenus par des associations et des communes. »

Karina-Iris : « Ah ok. Au fait, sur tes photos des 6 reine et rois de la pédale j’ai repéré un drôle d’engin, un barbecue portatif à l’avant d’un vélo ! Bizarre, non ? »

M. Le Comte : « Mais non, charmante idiote, c’est un vélo-cargo isotherme très pratique pour les bouteilles. Il a même un compartiment en double fond. »

Karina-Iris : « Tiens, tiens… Et tu crois qu’il me le prêterait pour un autre trip en Suisse ? »

M. Le Comte : « Là tu exagères, à force de ramener en douce du chocolat français là-bas, tu vas te faire attraper. Allez, bises, ma chérie. »

Karina-Iris : « Bisous à toi, mon gros canard. »

(NOTA : fin de la communication 20h07. Aucun intérêt, surveillance abandonnée).

Inspecteur Elvis Presleycommedescitrons

Texte & photos : Jean-Luc

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