Week-end J1 : Uhrwiller et la ferme des bufflones

Plein de choses à voir aujourd’hui ! Déjà au départ d’Uhrwiller, la stèle qui commémore l’accident hippomobile du 30 juillet 1858 ! C’était donc ni à voile ni à vapeur, mais à cheval, évidemment.

Passés les coquelicots, nous voici au château d’eau. D’ailleurs j’ai eu l’impression de passer ma journée à tourner autour.

Il y avait le choix des chemins : boue, herbe mouillée, gadoue, purin dans les flaques, mais moi j’aime bien ces paysages et ces points de vue parfois étranges que je t’ai ramenés. Avec les Vosges du Nord comme décor.

Après, j’ai déjeuné à Niefern, à l’étang de pêche, avec un super accueil des pêcheurs qui néanmoins préféraient manger du poulet rôti ! Petites montées, petites descentes, à peine tu nettoies tes godillots dans l’herbe que tu repars dans la boue.

A Mulhausen, on a vu un château qui n’était même plus une ruine, tu crois ça, toi ? Ben oui, ils l’avaient construit en bois et forcément un jour, barbecue raté, pyromane excité ou mégot égaré, on ne sait pas, forcément il a brûlé.

J’ai aussi vu une offre d’emploi originale : le bois te branche ? Nous recrutons apprenti. Sympa, non ? Bon moi, tu me connais j’aurais mis : tu aimes les bonnes miches ? Deviens boulanger ! Fais pas ta choquée, avoue que tu y as pensé aussi. Si, si, je te connais.

Bien que loin de l’église, le point d’orgue c’était naturellement le Domaine des Bufflones à Uhrwiller. Tu mets trois palmiers, deux grains de riz, et tu te crois en Asie. Bon les buffles, comment dire, ça fait quand même encore un peu préhistorique, genre vache pas terminée. Petit c’est mignon (et ça doit être bon aussi, je suppose), t’as envie de lui faire des gouzi gouzi, mais une fois adulte, c’est le genre de truc, vaut mieux pas l’énerver je pense, finis les gouzi gouzi.

Mais qu’est-ce que ça fait du bon lait ! Et qu’est-ce qu’on fait des bonnes choses avec ! Saucisses, viande, fromages, yaourts, glaces,… Finalement, c’est sympa cette bestiole. J’ai rempli mon frigo, dis-donc ! Et ces gens qui se sont lancé le défi de la bufflone il y a quelques années, méritent qu’on leur fasse de la pub. Très bon accueil, des gens très sympas, on recommande ! Vas-y, franchement, nous on a beaucoup aimé !

Bon, tu leur dis pas que tu viens de ma part parce que, quelle idiote je suis parfois, j’avais pas compris, j’ai essayé de traire le taureau qui, excité, s’est mis à couvrir deux bufflones en défonçant l’enclos avant de renverser le minibus de touristes suisses qui s’est encastré dans le camion de livraison du boulanger (celui avec les miches), lequel a dévalé la pente jusqu’à l’église, secouant le clocher et libérant son contenu. C’est ainsi que mémé Carine s’est soudain retrouvée sous cloche avant d’être libérée par les pompiers dont le camion venait d’être retourné par le taureau qui dans l’intervalle avait sailli les trois chèvres du voisin et piétiné quatre poules et neuf limaces.

Au couvent d’Oberbronn, devenu hôtel, je me suis précipitée dans la chapelle pour m’auto-confesser (on n’est jamais mieux servie que par moi-même). Très joli village, Oberbronn. Quant au couvent, je te raconterai tout ça demain. Assez d’émotions pour aujourd’hui.

Karina-Iris

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