Depuis le temps qu’on se connaît, tu te doutes bien qu’au parking, j’ai immédiatement entamé la grimpette. Pas que je sois fana, mais il était 16h15 et j’avais les crocs, alors plus vite on l’aurait faite cette foutue montée, plus vite on attaquerait le dîner. LGBT comme on dit ! Ensuite… Comment ? C’est pas les bonnes lettres ? Tu mettrais quoi, toi ? CQFD ? Evidemment, il connaît une abréviation, faut qu’il la case… J’en ai marre de me faire rabaisser tout le temps, tu le sais, ça ? J’écris un article par semaine, tu crois que j’ai le temps d’éplucher le dico ? Alors donc comment déjà ? CQFD. Voilà, content, là ?
Ben voilà c’est gagné, coupée dans mon élan en pleine montée. Essoufflée tel un char d’assaut en panne de chenilles, haletante comme une bergère allemande en surpoids (le premier qui dit un mot, un seul…), j’ai pourtant poursuivi l’ascension.
Après la sauce aïoli, la sauce barbecue, la sauce raifort, la sauce gribiche, ça a été la sauce nature, venue du ciel en grosses gouttes. Intrépide, audacieuse mais pas gracieuse, me voilà partie en descente dans la forêt, frontale sur le front, bâtons dans les mains, glissant sur les racines mouillées, trébuchant sur les pierres, tout ça sous la pluie et l’orage. Héroïne des temps modernes, fière (enfin un peu) amazone livrant une prestation hors normes, altière walkyrie aux prises avec les éléments, la Mata Hari (elle a peut-être ri mais pas moi) des sentiers forestiers, j’ai même posé devant le Lac Vert.
Je crois que je n’ai jamais absorbé autant de barbaque que ce soir ! A peine tu finis un plat, on te ramène de nouveaux morceaux et moi j’ai pas de bouton stop. Super bien servi, on va dire à volonté, je conseille l’ https://www.auberge-schantzwasen.com/ ! Viens-y de ma part, leur fondue vigneronne est à tomber ! Quant aux röigebradeldi (les patates rôties), une tuerie !
Finalement, j’étais contente de marcher encore une heure après le dîner, pour digérer un peu.
Karina-Iris(merci Dominique et Line pour leurs photos complémentaires)
