Weekend J1/4 : Raon l’Etape

Paraît qu’il faut jamais dire « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau ». Je suis assez d’accord avec le concept vue que le H2O je ne consomme que dans le pastis. Et encore quand c’est l’été. Sinon j’aime bien le rouge surtout à la pause midi ; ça motive dans la montée quand tu sais ce qui t’attend au déjeuner.

Quoi ? C’est pas le sujet ? Tu veux savoir ce que j’ai fait aujourd’hui ? Ben tu me laisses arriver quand même. Prendre une douche et un apéro, puis on voit. Toujours à me houspiller, la prochaine fois tu écris toi-même et moi je critique, tu verras !

Donc j’en étais où ? Ah oui, à Raon l’Etape où l’autre limace nous a fait une rando urbaine et forestière.

Dans les années 1860, à Raon l’Etape, ils ont décidé d’embellir la ville. Et voilà douze fontaines en fonte. Des chèvres, des enfants, des chérubins, des lions et alors Diane. Si la chasseresse là, tu vois, celle que je supporte pas ; sculptée, musclée, parfaite. M’énerve, celle-là aussi ! Pourquoi y’a pas ma fontaine, je le demande, je vais même recommander un écrit à la mairie de Raon l’Etape, tiens.

T’aimerais pas ma statue, toi ? Assise sur un tonneau, un sein découvert style Marianne de retour du bal du 14 juillet, un verre dans une main, une bouteille dans l’autre. Après c’est une fontaine donc faut faire gicler la flotte quelque part… Ben par le robinet du tonneau, évidemment.

Et puis figure-toi qu’à un moment, j’ai cru que Donald allait débarquer pour mettre la pâtée à Vladimir. Ici dans les Vosges. Mais non t’inquiète, je te rappelle qu’on est le 8 mai alors voilà divers engins américains, même des soldats américains qui défilaient sur fond de Marseillaise.

Et nous au lieu de les acclamer on fait quoi ? Eh oui, on grimpe dans la montagne juste pour en redescendre. Alors que moi j’avais les yeux qui papillonnaient. Emmène-moi, Jimmy. Enlève-moi, Billy. Fais-moi décoller vers la lune, Willy ! Ah tiens, voilà justement des maisons lunaires en forme de bulles blanches, justement, donc on est déjà arrivés, darling ? On s’installe, honey ? Hein ? C’est un hôtel futuriste construit en 1967 dans les Vosges ? Il est dur le retour sur Terre, avec un peu de pluie… Tu sais quoi ? Faut que j’oublie. File-moi une bière, Joe, une Bud’, avant que j’aille me terrer dans notre gîte.

Karina-Iris

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