Hauteurs d’Orbey et yaks

Accueil en fanfare au Rain-des-Chênes par une jeune femelle yak de deux mois et demi aussi turbulente que sociable, dont la passion semble être de courser les cyclistes et de se faire gratouiller par les randonneurs. Oui ? une question ? Comment s’appelle le petit d’un yak ? Aucune idée, alors la femelle c’est une yakette et le petit un yakon. Voilà.

Après les explications linguistiques de Jörg sur l’originalité du parler welche nous voilà partis pour… Pardon ? Pas de yakette ? Pourtant nous sommes passés par Hachimette pour arriver ici, alors pourquoi pas une yakette ! Bon, puisqu’on a un pointilleux dans le groupe alors on va être précis : selon les endroits, la femelle yak s’appelle dri, drino, ou nak. Ils n’avaient pas plus simple en magasin. C’est bon là ? On peut continuer ?
Alors superbe lumière d’automne par les Hautes-Huttes jusque sur la crête pour découvrir des rochers dont la Pierre Branlante, qui rappelle un peu… Excusez, le même pointilleux a une objection. On t’écoute ? Ah c’est la Pierre Tremblante ? Bon, au final c’est pareil, non ? C’était bien la peine d’intervenir. Du coup j’en étais où ? On marchait dans un superbe paysage automnal et l’autre m’a perturbé avec sa pierre dont on ne sait pas si elle frissonne ou pas. Bref donc, la forêt ici est particulière, avec ses arbres pas très hauts et ses fougères toutes jaunes. Quelques vaches, des chevaux et des ânes nous ont salués avant que… Quoi encore ? Une pointilleuse cette fois, oui on t’écoute !

Quoi le petit du yak ? C’est pas un yakon ? Ben ça pourrait, tout de même. Et pour ceux qui aiment contrepéter, c’est un yakon foca ! Va la déchiffrer celle-là, ça t’occupera ! Nous on va appeler la bestiole un veau et voilà, d’autant que ça doit avoir à peu près le même goût. C’est pas gentil mais je m’énerve.

Le Wettstein nous a proposés le recueillement devant les cimetières de la Première Guerre Mondiale, allemand à l’aller, français au retour de la rando. Dans ce décor paradisiaque, difficile d’imaginer les terribles batailles qui se sont déroulées ici.

Et qui croisons-nous au retour au Rain ? Notre petite yakonne mignonne qui se fait promener, adorable, curieuse et parfois capricieuse. On l’adopterait. Voilà l’autre qui revient avec son « on dit pas une yakonne ». Pénible. On n’a même pas le droit d’inventer des mots. Ben une petite femelle yak, alors. Et maintenant c’est l’heure de l’apéro et du dîner au Rain.

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