De Natzwiller au Champ-du-Feu

Suis-moi au fond de la Vallée de la Bruche, après Schirmeck, puis à Rothau où tu tournes à droite. Quand t’as la Serva qui se précipite dans la Rothaine, t’es arrivé au bout du bout, à Natzwiller. Une fois garé, tu comprends que t’as fait une connerie vu que pour marcher, t’as qu’une solution : monter. Ou grimper. Ou ascensionner. Ou prendre de l’altitude. Tu as le choix côté littérature, mais dans un seul sens en pratique !

Donc j’ai pris mon courage à deux pieds et j’ai longé la Serva en montant alors qu’elle, elle descendait. Pas folle, la rivière ! Le jour où on fera un truc normal dans cette asso… bref j’ai pris sur moi jusqu’aux cascades de la Serva. Pleines d’eau, ça fait plaisir après les petits filets d’eau qu’on s’était habitués à voir en été en parlant de cascades. Là c’était une vraie cascade, puissante, débitante, virile quoi ! Le Niagara en moins américain et en plus vosgien.

Ainsi dynamisés, nous nous remîmes en route, prêts à conquérir le sommet du Bas-Rhin, nous pataugeâmes dans une immense éponge qui voulait avaler nos chaussures, nous mouillâmes nos chaussettes et nos t-shirts, nous affrontâmes le crachin et nous survivîmes ! … Tu dis ? Nous survécûmes ? Oui bon c’est pareil alors tu prends l’un des deux, tu choisis celui que tu préfères, mon canard, et tu me laisses poursuivre mon récit. Moi je conjugue comme je peux.

Donc j’en reviens au sommet du Bas-Rhin, le Champ-du-Feu. 1099 mètres. Ils n’auraient pas pu ajouter un peu de terre pour faire un chiffre rond ? Non… Juste une tour tellement blanche qu’on la voyait à peine dans le brouillard. Ah oui, parce que pour la vue, on repassera… Je vais t’y amener quelques brouettes de terre et on y arrivera, aux 1100 mètres ! Et la prochaine fois, on verra toute l’Alsace !

Bonne nouvelle, y’avait un abri là-haut, ce qui nous a évité de nous geler le tire-bouchon en ouvrant le pinard. Qui était bien frais, d’ailleurs ! Nous on était un peu moins frais après son absorption, mais comme il ‘agissait de tourner à peu de frais autour du Champ-du-Feu, sur le plateau, au frais, ça allait. Puis remarque, je risquais pas le vertige, vu le brouillard ! Finalement, voilà la descente cool pour revenir à Natzwiller et se prendre un café, tout en retrouvant la vue sur la Vallée.

Karina-Iris

Partager cet article