La météo ? Elle ne donnait pas envie. Mais bon, on est des randonneurs, et des randonneuses, alors même en format parapluie ou cape de pluie, on s’est aérés. Un grand bol d’air et aussi un grand bol d’eau, au-dessus de Grendelbruch. Vingt-quatre pelés quand même, pour affronter les éléments. Masos ? Peut-être ? Courageux ? Sûrement. Déterminés ? Bof ! Dont votre servie…, votre servit… Votre dévouée ! Voilà, ça c’est trouvé et expédié !

Tu connais le coup de la cape de pluie que le vent te colle au corps ? Ou l’affaire du parapluie qui se transforme en soucoupe sous un coup de vent rageur balayant sans pitié le versant exposé de notre témérité… Stooop, calme-toi, ma grande. Pas de grande envolée lyrique, on a déjà failli tous s’envoler comme ça.

Aussi entreprîmes-nous l’ascension humide, froide, venteuse et caillouteuse du Rocher du Faucon, sous une vraie pluie, avec un faux enthousiasme mais un vrai vent. Nous contemplâmes la Vallée de Schirmeck sous la flotte. Mémorable ! Spectaculaire ! Inoubliable ! (ça fait plus vendeur que le plus approprié « bon, on redescend ? »).

Tout de même, j’ai aperçu la tour du château de Guirbaden et je dois dire que la mousse vert clair dans la forêt sombre, ça fait un joli effet. Manquait plus qu’un prince charmant chevaucheur de fière monture et ç’aurait été idyllique (je sais jamais où il faut mettre le « y » dans celui-là).

Les plus courageux, à moins que ce fussent les plus fous, ont poursuivi la rando pour déjeuner au lavoir de Grendelbruch. Pour les autres, dont votre serv… ah non, on a dit dévouée, c’était sauve qui pleut, direction le Refuge, pour nous remplir la panse au sec. Douche, jeux de société, cartes, en attendant le vin chaud ! Car faut y aller, dit l’animatrice, faut qu’on y aille répondirent les mutins !

Et puis la soirée… puis non, elle était tellement belle que je vais encore te faire poireauter un peu pour te la décrire et te montrer les photos. Pour le moment, regarde un peu à quoi ça ressemble, une rando sous la pluie !

Karina-Iris