Le principe des alsabalades, c’est que c’est très accessible, pas trop de distance, pas trop de dénivelé, et t’as le temps de te poser, de boire un coup (d’eau, faut pas rêver non plus) et de te détendre à la fin. Le comité a lancé ça comme un volant de badminton et que je te vois ce que ça donne.
Aujourd’hui, pour la troisième édition, on m’a emmenée dans une sorte de grand parc d’attractions avec des gros machins qui tournaient. T’affole pas, je t’explique.
Moi au bureau j’ai mon ventilateur qui me donne un air de cheveux au vent façon Bêle dans les Champs, tu te rappelles, la pub pour le fromage en 1980 ? Non, ça se rappelle pas. Passons. Donc mon ventilo de bureau, il tourne, il m’envoie de l’air, il m’évite la surchauffe et m’empêche de sentir le coyote digérant un gigot à l’ail en fin de journée. Belle invention je trouve (le ventilateur mais aussi le gigot à l’ail, qui passe bien avec un petit Saint-Julien chambré).
Mais là, mon canard, là j’ai vu la version industrielle du truc. Nos potes allemands, industriels chevronnés, sur les sommets autour de Langenhard, à 400, 450 mètres d’altitude, ont installé des ventilateurs géants ! Je sais pas si c’est pour lutter contre le réchauffement climatique, mais les engins tournent et envoient de l’air au-dessus de la forêt. Entre nous, je pense qu’à part un couple de balbuzards en vadrouille, ça ne rafraîchit pas grand-chose. Mais j’ai pas fait bac plus dix, moi c’est plutôt brevet moins cinq, ce qui est mieux que le record de zéros en maths de mon frère Kévinou-Gérard mais tu t’en fous je sais tu as autre chose à faire et tu veux connaître la suite et tu en as marre que j’aille pas droit au but et que je serais une mauvaise joueuse en équipe de France de football pour cette raison précise.
Où j’en étais, moi ? Oui donc, je suis pas ingénieure, mais attention culture : ce sont ces machins qu’on appelle des éoliennes ; leur nom vient de Eole, dieu des vents chez les Grecs (sans se la péter,… côté culture). Hmm, moyen, celle-là. Comprenne qui pourra. Enfin donc, je doute, j’indécisionne, je nonobste, enfin je suis pas convaincue. Moi quand je pense à toute l’électricité qu’il faut pour faire tourner ces bidules-là ! Franchement, pour brasser du vent, j’ai une longue liste d’hommes (et de femmes) politiques qu’on aurait pu poser là à la place. Mais en faisant gaffe tout de même car à eux tous ils auraient fait geler les réacteurs de l’Airbus qui entamait sa descente sur Entzheim.
Cela étant posé, et aussi marché, nous voilà à la Gashaus Eiche qui tire son nom du chêne quadricentenaire juste à côté. Ses quatre-cents ans, il les fait, pépère. Et comme on est en Forêt-Noire, quoi de mieux qu’une pâtisserie du même nom ?
Allez, je te souhaite… bon vent !
Karina-Iris


































