Autour de la Grande Bollée

Vous me direz, c’est quoi cette histoire de randonnée où on monte pour redescendre exactement ce qu’on a monté, tout ça pour finalement se retrouver au point de départ, l’odeur de sueur en plus ? Vu comme ça, c’est un truc de fou ! D’autant que là, on se faisait quand même treize kilomètres et plus de quatre-cents mètres de dénivelé.

Je vous dirais qu’aujourd’hui, on a trouvé plus schtarbés que nous ! Nous croisâtes… non c’est pas celui-là, alors c’est l’autre… Nous croisâmes des coureuses et des coureurs de tous âges, ahanant dans les montées, sprintant dans les descentes, en longues colonnes transpirantes, pour comprendre que tout ce bazar semblait plutôt organisé. Et il l’était, puisqu’il s’agissait de la onzième édition du trail du Wurzel, autrement dit huit-cents personnes s’élançant pour treize, vingt-six ou cinquante-deux kilomètres, et j’vous épargne le dénivelé. Et puis non tiens : minimum 900 mètres et jusqu’à 2450 mètres !

Je dis que moi en réunion je propose ça à Alsarando, je ressors de ladite réunion avec une mise en plis improvisée, une oreille en sang et une convocation à l’asile le plus proche ! N’empêche, nous avons profité de ce spectacle sportif y compris durant notre déjeuner à l’abri de l’Alisier. Ou devant l’abri puisque certains n’ont toujours pas compris qu’un abri c’est fait pour s’abriter même si on n’a ni besoin de s’abriter ni envie d’être à l’abri.

Le retour s’est fait en terrain miné, si je puis me permettre (et de toute manière c’est moi qui écris, alors, hein…). Car nous sommes passés devant l’entrée d’une mine de galène, ou plomb argentifère, ainsi que devant celle d’une mine d’antimoine. Contrairement à ce que je pensais, ce n’est pas en rapport avec la laïcité ou l’anticléricalisme ; l’antimoine est l’élément N° 51 (wikipédia sors de ce corps !). Mais alors à quoi ça sert le machin, je n’en n’ai aucune idée !

On m’a dit que Sainte-Aurélie patronnant la paroisse, en 1865 le curé de Lalaye commanda une statue de l’Aurélie en question et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il reçut en retour une statue de la Vierge ! Il remarqua tout de suite la différence, après tout c’était son boulot. Pas rancunier, il a dû se dire que pour protéger le village, ce n’était pas mal non plus, et sitôt pensé, il installa la Vierge sur un rocher dominant toute la Vallée du Giessen. En 1933, on ajouta une chapelle en forme de grotte de Lourdes, mais construite en béton armé, et voilà le travail ! Vous me direz enfin que pour une fois, nous avons laissé les capes de pluie au fond des sacs. Oui, du soleil et aussi des nuages qui, juste après notre pot final à Villé, ont donné des averses. On s’en fouta… pardon : nous n’en avions cure puisque nous nous trouvions déjà dans nos véhicules.

Karina-Iris

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