Week-end : Sigmaringen et Gutenstein

Ça continue, l’alternance des couches, aujourd’hui. Figure-toi que je me lève et qu’une fois dehors, j’ai les chaussures collées dans une sorte de matière blanche qui descend du ciel avec des flocons par milliers… non, non, je rêve pas, c’est pas Noël, mais il neige et pas qu’un peu !

Le petit déjeuner avalé, on se rend compte que Stetten-am-Kalten-Markt, c’est pas possible parce que les pneus neige, ça fait un moment que mon garagiste me les a démontés (c’est d’ailleurs la seule chose qu’il m’ait démontée). Et il m’a récemment monté (non, non, tais-toi…) les pneus été. Donc on a évité les dérapages dans la neige. Et presque les dérapages de langage.

Du coup j’ai compris qu’on allait voir Yellow Submarine, enfin c’était pendant que je cuvais sur le siège arrière. C’est à l’arrivée que j’ai compris : Hello Sigmaringen !

Y’a là un de ces châteaux, je te dis pas pour faire le ménage ! Immense, le truc ! J’ai fait le tour du propriétaire, dans les appartements de la princesse et les salons du prince, avec un audio-guide. Genre un téléphone mais tu peux pas téléphoner avec. T’écoutes sagement ce que te dit la dame qui t’explique que les Hohenzollern existent depuis mille ans. Mille ans ! Tellement ancien que j’ai envie de mettre un « s » à « mille ». Et leurs descendants sont aujourd’hui des nobles qui investissent et se soucient de leur prochain. Je t’avoue que je me suis emmêlée la couronne entre les noms des princes et princesses, mais j’ai adoré, a-do-ré, la visite.

En extase devant la Marguerite von Hohenzollern en tenue des années vingt, m’imaginant recevoir dans ces salons luxueux et pourtant pas clinquants… ça devait être chouette d’être riche.

Nous déjeunâmes ensuite dans un restaurant indien qui servait de la bière allemande, puis nous nous mîmes en route vers Gutenstein où nous improvisîmes une randonnée de deux heures et des brouettes, histoire de digérer tout en s’allégeant la conscience. Nous écoutâmes les consignes de notre guide du jour en branlant du chef (j’ai bien mis « du » chef, OK ?). A enlever des couches parce que le soleil arrivait, à en remettre parce que la neige retombait, à revoir le Danube avant de franchir à nouveau le Rhin. Y’en a un qui vient de me dire qu’on dit « nous improvisâmes ». Et alors ? Tu crois que ça va m’empêcher de dormir ? Alors moi je fais des efforts forts formidables pour conjuguer le bazar et toi, t’es là tranquille, t’attends mon compte-rendu et tu râles ? Comment ? Tu constates ? Hmm moi je te le dis, t’en tiens une couche !

Karina-Iris

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