Patronne entre autres des pompiers, la très occupée Sainte-Barbe dispose d’une chapelle en pleine forêt, construite au 16ème siècle et restaurée dans les années quatre-vingt par une association. Tout y est art, même certains arbres qui l’entourent. De son côté, Saint-Michel tout aussi débordé avec tous ses patronages, s’est récemment vu ajouter celui des parachutistes. Chez nous aussi, il a donné son nom à une montagne et à une chapelle : le Mont Saint-Michel. Cela fait quelques millions d’années que la mer ne l’entoure plus, en revanche de curieuses légendes liées à la sorcellerie entourent sa plateforme de grès. Mentionnons également son point de vue sur les Vosges, le Haut-Barr ou le Greifenstein. L’on y distingue même la flèche de LA cathédrale !
Cette journée se présentait également comme une étude sur l’évolution des moyens de transport. Le Plattenweg est une ancienne voie romaine sur laquelle on distingue encore les rails en creux, permettant le guidage des chariots, à quelques kilomètres par heure. Il n’est pas précisé si à l’époque c’était glissant mais actuellement ça l’est ! Et tout à coup, voici le 20ème siècle et l’autoroute A4, au-dessus ou en-dessous de nous selon le cas, avec une vitesse portée ici à 110 km/h. Même un guépard ne peut plus lutter… Et à côté, c’est le 21ème siècle avec les tunnels de la LGV dans lesquels les trains foncent à 320 km/h. C’est simple : même les vaches n’ont plus le temps de les voir passer ! Les vétérinaires sont obligés de leur prescrire des massages des cervicales, c’est dire !
En attendant le 22ème siècle et les randonnées virtuelles directement implantées dans notre cerveau réfrigéré, ce qui supprimera complètement la notion de vitesse et évitera de transpirer avec des mois d’octobre à 60°C à l’ombre, nous avons cheminé à la vitesse habituelle d’environ 4 km/h, trempant joyeusement nos t-shirts et vidant nos gourdes par cette moiteur inattendue. Et surtout en appréciant simplement le moment présent, déjà devenu passé au moment où vous lisez ces lignes…
