De Burkheim au Sponeck

Il fallait être givré pour sortir aujourd’hui, le thermomètre de la voiture indiquant -7°C ! Et à propos de givré, à peine sortis de voiture, le froid sec nous a… aaahhh ! J’ai failli me ramasser, ça glisse. Donc le froid nous a enveloppés.

Mais par ce temps sec, habillés en conséquence, nous avions bien chaud et pouvions profiter de ce paysage féérique, à savoir les prés et la forêt rhénane sous la neige… iiiihaaaiii… qu’est-ce que c’était ? Oh, une presque chute, magnifiquement rattrapée par un moulinet de bras assorti de sonorités quasi-animales.

Premier château, une ruine comme il se doit, celui de Burkheim, puis la brume et le chemin vers Jägerhof où nous attendait une chapelle aussi originale que contemporaine, entourée de palmiers givrés, eux aussi. Dédiée à Saint-Georges, elle a été consacrée en 2011, et construite par Johann Traber, issu d’une célèbre famille d’artistes allemands funambules… ouillouillaille… Equilibristes en tous les cas, nous on ne l’est pas, la vache, ça glisse dans le coin du Jägerhof !

La neige remplaçant la glace dans la forêt rhénane, la progression fut plus facile jusqu’au Rhin, que nous avons découvert, émerveillés, dans un écrin blanc et brumeux. Spectacle rare. Il ne manquait plus qu’un vol d’oies sauvages pour parfaire… ah ben quand on parle du loup, enfin des oies, les voilà justement qui nous survolent en formation triangulaire.

Retour dans la forêt pour cheminer tranquillement vers le nord et… ooohhhaaiilllou ! Ah, une gamelle, fallait bien que ça arrive. Plus de cris que de mal, et nous voici attablés sous un abri inattendu pour déguster notre déjeuner.

A la pointe nord de notre circuit se dresse le Sponeck. Après le fort romain du 4ème siècle dressé ici pour surveiller le Rhin, l’Histoire a vu s’élever un château, modifié, détruit, puis enfin sa tour reconstruite en 1917 par le peintre Hans Adolf Bühler. L’édifice appartient toujours à la famille et les jardins sont accessibles pour notre plus grand plaisir. Drôle de château que cette tour émergeant au milieu de la… aïe aïe.. ouhouhhh oupsla… forêt. Foutu verglas sous la neige ! Le chemin nous a emmenés à travers les vignes en étages et les Hohlwege, ces fameux chemins descendant le long de murs de loess, déjà typiques du Kaiserstuhl. Une dernière glissade, un dernier cri viril pour accompagner les contorsions anti-chutes, et c’était l’heure du café avant le retour.

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