Voulez-vous marcher avec moi ? Ce soir. Voulez-vous marcher avec moi ? Tiens ça me rappelle une chanson, ça ! Y’en a qui répondirent présents (se souvenant pour certains d’avoir fait leur service militaire) et nous voilà partis à 16 heures entre villages et chemins de l’Outre-Forêt, dans une lumière précuscu… non c’est pas ça… une lumière crépusculaire, oui c’est ça, presqu’apocalyptique, qu’on se demande pourquoi ils inventent des mots pareils.
Laquelle lumière se prêtait bien à l’observation de chevreuils, à moins que ce soient des biches, occupés à brouter dans un champ. Sans crier gare, ce qui d’ailleurs serait surprenant de la part d’une biche, les bestioles se sont enfuies en nous voyant.
A Kuhlendorf, on a bouffé du colomb… nous appréciâmes les maisons alsaciennes et même la petite église en colombages. Avant de mettre le cap sur Reimerswiller la nuit imposa son règne et nous avala dans son sombre univers dans lequel nous perçûmes les bruits de la nature et au hasard d’une flaque de boue devenue invisible, un « floc » annonciateur d’une catastrophe cordonnière, agrémenté d’un « merde » feutré mais néanmoins sincère.
Puis voici Schwabwiller et surtout le restaurant « A la Poste » où nous attendait un pot-au-feu copieux servi par la patronne elle-même. Considérant les exploits pédestres que nous venions de livrer, elle s’assura personnellement que les tranches de viande étaient suffisamment grandes pour nous permettre de marcher encore une heure en forêt de Haguenau. A imaginer que nous nous transformions en loups ou autres créatures nocturnes…
Y’en a un à qui le clair de lune a un jour inspiré une sonate. De notre côté, c’est pas qu’on soit particulièrement radins, mais il nous a surtout permis d’économiser les piles de nos lampes
Pour bien finir la balade, on a aussi vu… enfin nous vîmes un animal local, le ver de pierre. Nan ! Pas le ver de terre, le ver de pierre, je sais ce que je dis quand même. Le « Steinwurm », c’est marqué dessus. Et vous me connaissez : je vous ai rapporté quelques photos de notre aventure.
Karina-Iris
































