Le suisse allemand déjà à la base, c’est pas facile, mais quand en plus ils sont pas d’accord sur l’orthographe ! Banalper ou Bannalper, comment tu veux que je suive, moi ? Et attends, t’as pas tout lu !
Une fois au Ban(n)alper Schonegg, c’était le moment de sortir le casse-croûte mais sans bouteille de vin, notre sommelier habituel n’étant pas présent. Je compte d’ailleurs m’en plaindre auprès d’Alsarando par mail anonyme mais c’est un autre sujet.
Puis il a fallu se farcir le Chaiserstuhl, une sorte de gros téton à 2360 mètres d’altitude. Là je me suis dit que notre Grand Ballon avec ses 1423 mètres, me convient très bien ! Mais c’est pas tout, non, tu penses bien. Même sans la pluie qui nous avait saucés le matin, la descente était un avant-goût des prochains JO de bobsleigh dont je te rappelle qu’il a été inventé en Suisse en 1860. Tu croyais échapper à la culture, mon canard ? Raté ! Comme vu hier, les Suisses quand ils descendent, ils descendent. Et là c’était pas une descente de… enfin même ma descente à moi le soir de mon anniversaire, c’est de la roupie de… attends, comment il s’appelle déjà, celui-là ? Ah oui : sansonnet. C’est du raide de chez raide, tu glisses, tu stresses, tu cries, tu pries le premier dieu qui te vient à l’esprit, et même tu redeviens quadrupède en te disant que Toumaï n’a jamais dû mettre le pied dans les Alpes. Tu passes les goulots rocheux comme tu peux, tu maudis l’inventeur du zig-zag, mais tu descends malgré tout.
Exténuée, vidée, j’ai aussi maudit l’inventeur du vertige. Sueurs froides garanties ! Bon dans cette phrase-là, y’a un truc, celui qui trouve, je lui tire mon chapeau et toutes les cartes du tarot ! T’as capté ? Non ? Pas fan d’Hitchcock ?
Une chute sans gravité plus tard, nous nous dirigeables vers… pardon c’est l’émotion, nous nous dirigeâmes sous un soleil devenu insistant vers une petite ferme. Laquelle ? Prends ton élan, elle arrive : Alpbeizli & Alpkäserei Haghütte. J’ai abrégé en ce qui me passait par la tête : AAH ! Et tu penses bien qu’on en a profité pour boire un coup, faute de sommelier maison, et pour déguster des pâtisseries plus que méritées. Puis la Bannalp Schutzhütte (plus simple, celui-là, non ?) à 1718 mètres, et enfin le retour dans notre Heimat du week-end : la Bannalp Berggasthaus. Oui ben j’y peux rien, ça s’appelle comme ça alors fais un effort.
Réconfort d’une baignade pour les plus courageux, apéro pour les plus assoiffés, moi j’ai fait les deux. Eh non, le lac n’a pas débordé quand j’y suis entrée ! Tu crois que je te vois pas venir, depuis le temps ? Et les baleines c’est à l’aise dans l’eau, et les hippos aussi, et fais gaffe avec ton maillot, même en XL il fait string, nanana, ça va hein…
D’ailleurs pendant que tu lances tes piques, moi je viens de me commander une deuxième bière et en suisse-allemand en plus ! Zum Wohl !
Karina-Iris Photos de Anne, Dominique et Frédérique












































































