Aubure et environs

On pouvait arriver à Saint-Alexis en voiture, tout simplement, mais maintenant qu’on se connaît, vous avez compris que c’était trop simple pour nous. Non, non, nous, on est d’abord montés en voiture à Aubure, plus haut village d’Alsace à 800 mètres, choisi comme point de départ, pour ensuite rallier à pieds la chapelle en question.

L’avantage, c’est une température un peu moins insupportable qu’en plaine, et d’agréables sentiers dans des forêts de pins, avec des montées douces pour découvrir la Roche du Tétras et l’étonnant Koenigsstuhl, à 938 mètres, où comme son nom le suggère, siégeait un jour un roi, sous réserve que la légende repose sur du vrai. Ou carrément le diable, dans une autre version. En tous les cas, l’occupant avait le fessier charnu.

Puis voilà la descente toujours en forêt, avec le Sapin des Français, du moins ce qu’il en reste, et rapidement, une sorte de méfiance s’est installée… Ne serions-pas descendus plus bas qu’Aubure ? Saint-Alexis en personne nous l’a confirmé, puisqu’il habite dans sa chapelle, à côté de l’auberge, à 650 mètres. Aïe… Du coup hop, nous voilà dans un raidillon qui nous a propulsés d’un coup au-delà de 700 mètres, puis c’est un nouveau sentier comme on les aime, tapissé d’aiguilles de pins, qui nous a emmenés tranquillement vers le Col du Kalblin. Ou comment remonter à 865 mètres presque sans s’en apercevoir.

Inversion de poussée pour aborder la descente vers le Belvédère du Col de Fréland, posé ici par les Allemands pendant la 1ère guerre mondiale pour observer les environs et notamment les champs de bataille du Linge ou de la Tête des Faux. Puis descente en piqué vers Aubure où nous ne pouvions hélas pas prendre de pot final, mais au moins nous féliciter d’avoir participé à quatorze à cette belle journée au milieu de l’été.

Partager cet article