Area 1 : un souvenir de la Guerre Froide

Au départ d’Obersteinbach, on s’est fait une rando à cheval entre Allemagne et France. Mais à pied parce que moi à cheval, non, ou alors un poney, et encore à condition que mes pieds touchent le sol. Donc à poney entre les deux pays, sur les traces d’un vestige local de la Guerre Froide. Original, non ?

Après celles de 1870, 14/18, 39/45, il était temps que nous nous intéressions à la 45/90, nommée Guerre Froide parce que c’était avant le réchauffement climatique. Du moins c’est ce que je croyais mais je vivais jusque là dans l’erreur ! Allez, je me lance dans une tirade culturelle : elle opposait les blocs Ouest et Est, en résumé les USA et l’URSS et le philosophe Raymond Aron la qualifiait de « guerre limitée » ou de « paix belliqueuse ». Toutefois c’est l’auteur de « 1984 », George Orwell lui-même qui le premier, en 1945, a parlé de « Cold War ». Que ouah, j’ai placé un truc en Anglais, t’as vu ?

Et pourquoi qu’on s’est pas tapés dessus pendant ces décennies ? Hein, pourquoi ? Parce qu’il y avait une menace nouvelle : l’arme nucléaire, qui dissuadait les grandes puissances de déclencher une nouvelle guerre mondiale. Cette guerre, froide mais pas cool pour autant, a pris fin avec la dissolution de l’URSS. Quoi que de nos jours, on peut se demander si nous en sommes vraiment sortis !

C’est donc tout près de la frontière française que les Ricains avaient installé Area 1, une zone hyper protégée, où étaient stockées des armes atomiques ! Rien que ça ! Il y a bien eu des protestations à Obersteinbach parce qu’il y avait aussi du gaz sarin, mais allez donc faire passer le message à l’Oncle Sam !

Aujourd’hui, la forêt a repris ses droits et le site est entretenu par l’association IG Area One e.V. qui en a fait une destination inattendue dans la forêt du Palatinat. La Bunker Avenue, c’est pas Sunset Boulevard mais on s’en approche…

Mais bon, vous nous connaissez, on n’a pas pu s’empêcher de visiter deux ruines, le Petit Arnsbourg et le Wasigenstein, et de conclure le parcours par les superbes rochers de grès du Rumberg, évoluant ici tels des équilibristes naturels. J’ai essayé de prendre la même pose, je me soigne au Voltarène. Pour l’occasion, nous avions fait cette randonnée avec nos potes de Uferlos, de Karlsruhe, pour expérimenter un bilinguisme mêlé d’Anglais mais surtout plein de bonne humeur. En remerciant Eric pour l’organisation de l’accueil café et du pot Kaffee-Kuchen final.

Karina-Iris

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